Vatican
Depuis le jour de son élection, le 13 mars 2013, le pape François s'est distingué de ses prédécesseurs. Le fait qu'il soit le premier pontife romain originaire d'Amérique latine et le premier à porter le nom de saint François d'Assise constituaient deux des premiers signes du changement qu'il apporterait au sein de l'Église.
Ses réformes et ses commentaires sur le changement climatique et la pauvreté par exemple, ont fait la Une des journaux du monde entier.
Le Pape François a également travaillé sans relâche pour favoriser les relations avec le monde islamique, devenant ainsi le premier pape à se rendre en Irak.
"Au cours des dix dernières années, nous avons assisté à la plus grande redistribution du pouvoir entre les villes, les pays et les continents dans l'histoire de l'Église contemporaine. Le véritable pouvoir de l'Église réside dans le groupe des 120 cardinaux chargés d'élire un nouveau pape. Le nombre total de cardinaux issus du monde occidental a été réduit et, ce faisant, l'influence géopolitique de l'Occident a diminué tandis que celle du monde oriental a augmenté" a expliquéPiero Schiavazzi, professeur de géopolitique du Vatican, Link University Rome.
Toutefois de nombreux membres de l'aile conservatrice de la Curie romaine critiquent depuis longtemps le pape François.
Franca Giansoldati journaliste, a récemment publié un livre écrit avec le cardinal Muller. Ce dernier est considéré comme un détracteur du pape François.
"Il y a toujours eu la droite et la gauche, les conservateurs et les progressistes dans l'Église, mais un compromis a toujours été trouvé entre les deux parties. Selon les conservateurs, le pape François n'a pas fonctionné de cette manière" a déclaréFranca Giansoldati, correspondante au Vatican "Il Messaggero".
Les critiques à l'encontre du pape François se sont intensifiées après les rumeurs sur sa possible démission et suite à la mort du pape émérite Benoît XVI en décembre dernier.
"Le pape François n'a pas l'intention de démissionner. Dans le livre que le cardinal Muller et moi avons écrit, il (Muller) souligne le fait que sa démission ne serait pas bénéfique pour l'unité de l'Eglise et lui-même, bien qu'il soit critique à l'égard du Pape François, ne veut pas qu'il se retire" a ajouté la journaliste d"Il Messaggero".
"Le pape François a dû mener l'Église à travers les périodes les plus sombres de ces dernières années. De la pandémie à la guerre en Ukraine. Le pontife a lancé d'innombrables appels et a condamné le conflit, exprimant son intérêt à se rendre à la fois en Ukraine et en Russie dans le cadre des efforts du Saint-Siège pour mettre fin au conflit en cours" a développé Giorgia Orlandi, correspondante d'Euronews.
Estimant que le chemin vers la paix ne plus être reporté, le Pape François, en visite au Soudan du Sud en février dernier, avaient exprimé son agacement face à la stagnation du processus de paix, aux dirigeants du pays.
Il a également appelé les sud soudanais à déposer les armes et dénoncé la corruption.
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