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Burkina Faso : manifestation contre la présence française

Des manifestants tiennent des pancartes pour exiger le départ de l'ambassadeur et des forces militaires de la France, à Ouagadougou, le 20 janvier 2023   -  
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Burkina Faso

A Ouagadougou plusieurs centaines de personnes ont manifesté vendredi 20 janvier contre la présence française et ont notamment réclamé le départ de l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade. 

Ces manifestants revendiquent également la fermeture de la base de l'armée française à Kamboinsin en périphérie nord de la capitale où sont stationnées 400 forces spéciales.

Les manifestants, portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «_Armée française, dégage de chez nous_», «_France dégage_», ou encore «_Dehors les diplomates pyromanes_». 

Des posters géants des présidents malien Assimi Goïta et guinéen Mamady Doumbouya, arrivés au pouvoir comme le capitaine Traoré grâce à des coups d'État, ainsi que celui du président russe Vladimir Poutine, étaient également brandis par des manifestants ou soigneusement dressés sur un podium, au milieu des drapeaux burkinabè.

«_Nous sommes là pour exprimer notre soutien total et indéfectible au président Ibrahim Traoré, aux forces de défense et de sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme et dans leur quête de la souveraineté totale de notre pays_», a déclaré Mohamed Sinon, un des principaux leaders du collectif.

La France, ex-puissance coloniale, est régulièrement contestée au Burkina Faso, pays en proie à la violence jihadiste, et à l’instabilité politique avec deux coups d'État en 2022.

En froid avec la France, les autorités burkinabè ont affiché leur volonté de renforcer leurs relations avec la Russie.

Paris a dépêché le 10 janvier à Ouagadougou, la secrétaire d'État auprès de la ministre française des Affaires étrangères, Chrysoula Zacharopoulou, pour y rencontrer le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré.

«La France n'impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble», a-t-elle martelé, assurant ne vouloir «influencer aucun choix, ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina».

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