France
Avec Terem Moffi et Dango Ouattara, encore buteurs mercredi, Lorient tient deux atouts majeurs, qui attisent déjà beaucoup de convoitises cet hiver, pour tenter de s'accrocher au wagon de tête de la Ligue 1 samedi à Marseille.
À eux deux, ils ont inscrit plus de la moitié des buts lorientais cette saison en championnat, et ont tapé dans l'œil de clubs anglais ou allemands, alors qu'ils sont sous contrat jusqu'en 2024.
Arrivé à l'automne 2020 après une courte formation en Angleterre et des débuts pro en Lituanie, Terem Moffi avait sauvé la saison lorientaise avant de peiner la saison dernière.
Mais avec 11 buts en 17 matches, l'attaquant nigérian de 23 ans a retrouvé un rythme de champion. Malgré une blessure qui l'a handicapé en octobre, il figure sur le podium des meilleurs buteurs de Ligue 1, entre deux vedettes : Kylian Mbappé et Neymar.
Sa puissance et sa rapidité d'exécution en font un danger permanent pour les défenses adverses, même s'il lui arrive, comme cela a encore été le cas deux fois mercredi contre Monaco, de manquer quelques occasions en or.
Il peut en plus compter sur l'éclosion du burkinabe Dango Ouattara, jeune ailier de 20 ans arrivé dans l'équipe pro l'an dernier, qui a éclaboussé le début de saison par sa vitesse, ses frappes et ses passes souvent décisives.
Même si le déchet technique dont il semblait débarrassé en début de saison a pu le pénaliser ces derniers mois, il pointe à six buts et cinq offrandes, quasiment toutes pour Moffi.
Contre Monaco mercredi, il a ainsi beaucoup raté avant d'égaliser de la tête au début du dernier quart d'heure puis de gratter un ballon en milieu de terrain deux minutes plus tard pour servir l'attaquant nigérian.
Forcément, de telles performances ne passent pas inaperçues. Selon plusieurs médias, des clubs anglais comme Southampton ou Everton, tous deux dans la zone rouge en Premier League, mais aussi des clubs allemands sont venus aux renseignements.
Les offres concrètes semblent encore rares et pas au niveau auquel le club breton peut prétendre pour être prêt à se séparer de l'un de ses canonniers, voire des deux, mais les enchères ont encore le temps de monter avant la fin du mois.
Et les propositions seront difficiles à refuser pour Moffi, qui a souvent évoqué son rêve de jouer en Premier League, et Ouattara, qui évoluait encore en équipe réserve en début de saison dernière.
"Certains joueurs de chez nous sont très convoités", a reconnu l'entraîneur lorientais Régis Le Bris. "Si ça peut aider le club financièrement, on sait que cela fait partie des règles du jeu."
Selon lui, "il y a une forme de satisfaction à avoir créé de la valeur depuis le début de la saison. Générer l'évolution de beaucoup de jeunes joueurs et les envoyer vers le haut, c'est hyper satisfaisant pour le club, pour le staff et pour les joueurs qui ont beaucoup bossé pour arriver à ça".
Reste à savoir si Lorient peut continuer à ce rythme en laissant partir ses meilleurs joueurs. En octobre, la blessure de Moffi avait ainsi coïncidé avec un net ralentissement des Merlus, qui ont cessé de flirter avec le podium même s'ils restent à portée des places européennes (6es à 2 points de Monaco, 5e).
Au moins le milieu offensif Enzo Le Fée, dont les discussions pour une prolongation de contrat sont au point mort, a-t-il mis un peu de baume au cœur des supporters mercredi en assurant qu'il resterait jusqu'à la fin de la saison.
Mais Le Bris assure que le sujet ne génère "pas beaucoup de stress" à Lorient : "Nous avons beaucoup de bons joueurs dans cette équipe, et ensuite il pourrait y avoir des recrutements pour assurer une forme de continuité."
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