Rwanda
La ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman, avait partagé son « rêve » pour Noël : « voir (...) un avion décoller pour le Rwanda » avec des migrants, expulsés.
Un rêve qui se concrétise pour ce gouvernement conservateur : lundi, la Haute-cour de Londres a jugé « légal », le projet hautement controversé, du gouvernement britannique d'expulser vers Kigali les demandeurs d'asile arrivés illégalement au Royaume-Uni.
Pour Alain Mukuralinda, porte parole du gouvernement rwandais, l’heure est au changement :
"C’est aussi une décision de satisfaction, parce que là on applique de nouvelles solutions. De nouvelles façons de faire, parce qu’aujourd’hui on s’est toujours caché devant des conventions internationales, le droit international, pour garder le statu quo. Mais aujourd’hui on va évoluer et mettre en place d’autres solutions, et essayer de résoudre ce problème de migration funeste. "
Les autorités rwandaises justifient ce partenariat avec le royaume Uni, en invoquant le bien-être des clandestins. L’objectif pour eux étant de permettre aux immigrés d'être_protégés, respectés et qu’ils puissent réaliser leurs propres ambitions_."
Le Rwanda souhaite prouver sa capacité à être une terre d'accueil, capable d'intégrer ces migrants à sa population.
Alain Mukuralinda précise "_qu'_il y a des rwandais qui travaillent. Il y a des rwandais qui font des études, il y a des rwandais qui ont des entreprises, il y a des migrants qui étudient ici, on l’oublie. Il y a des réfugiés qui vivent ici depuis 10/15/20 ans. Et ce n’est pas seulement 10 000 / 15 000 / 20 000, il y a plus de 100 000 réfugiés. Pourquoi ne pas mettre cette expérience à profit pour résoudre ce problème? Donc le Rwanda, quoi que les gens pensent, on est prêts à essayer de nouvelles façons de faire pour attirer ce capital humain. Pourquoi pas. "
En vertu de son accord avec Kigali, Londres financera dans un premier temps le dispositif à hauteur de 140 millions d’euros. De son côté, le gouvernement rwandais a précisé qu’il proposerait aux migrants la possibilité « de s’installer de manière permanente ».
Pour le moment, aucune expulsion n'a encore eu lieu, et les associations de défense des droits de l’homme ont jusqu’au 16 janvier pour faire appel de la décision.
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