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Afrique du Sud : l'assassin de Chris Hani en liberté conditionnelle

Photo d'archive du 18 août 1997 : Janusz Walus écoute la lecture d'une déclaration lors d'une audience de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), à Pretoria   -  
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Joao Silva/AP

Afrique du Sud

Il avait été poignardé en prison dans la foulée de l'annonce controversée de sa libération conditionnelle : l'assassin du militant anti-apartheid Chris Hani a été remis en liberté mercredi, a annoncé le gouvernement.

"Janusz Walus a été placé en liberté conditionnelle mercredi 7 décembre", ont déclaré les services pénitentiaires dans un communiqué.

Fin novembre, la plus haute juridiction du pays a accordé une libération anticipée à Janusz Walus, 69 ans, après une trentaine d'années derrière les barreaux. Condamné à mort puis à la prison à vie, cet immigré polonais lié à l'extrême droite blanche afrikaner devait sortir de prison dans les dix jours.

"Walus n'est sorti de l'hôpital qu'aujourd'hui car il était sous traitement après avoir été poignardé", ont expliqué les services pénitentiaires, ajoutant qu'il ne fait aucun doute que le condamné est "une figure polarisante" dans le pays.

Il avait été poignardé le 29 novembre dans la prison de Pretoria où il purgeait sa peine, a priori par un autre détenu.

L'annonce de sa remise en liberté avait réveillé des souvenirs douloureux en Afrique du Sud. Une manifestation à Pretoria, à l'appel du parti communiste (SACP) et de l'ANC (parti au pouvoir), a rassemblé plusieurs centaines de personnes la semaine dernière.

Haut responsable de la branche armée de l'ANC, Chris Hani, 50 ans, avait été tué le 10 avril 1993, dans un contexte de délicates négociations avec le pouvoir blanc en vue des premières élections démocratiques. Sa mort violente avait alors exacerbé les tensions raciales et provoqué de violentes émeutes.

Janusz Walus avait été arrêté quelques minutes après l'assassinat. Dans sa voiture, la police avait découvert l'arme du crime et sur sa chemise, des traces de sang. Après une condamnation à mort, sa peine a été commuée en réclusion à perpétuité à l'avènement de la démocratie en 1994.

Il était éligible à la liberté conditionnelle depuis une vingtaine d'années mais toutes ses demandes précédentes avaient été rejetées.

La mort de Chris Hani, au Panthéon des héros de la lutte anti-apartheid, est commémorée chaque année en Afrique du Sud. Sa famille s'est toujours opposée avec véhémence à la remise en liberté de son assassin.

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