République démocratique du Congo
Environ 200 000 personnes travaillent comme creuseurs informels dans les mines de cobalt de République démocratique du Congo.
Ces mineurs illégaux participent malgré eux à l'exploitation minière artisanale dont la violation flagrante des lois ternit l'image du secteur, et les accusations de conditions de travail dangereuses et de corruption sont récurrentes pour le pays, premier producteur mondial de cobalt.
"Ici, nous sommes indépendants, chacun vient, travaille de manière autonome, va vendre (le minerai) au centre commercial et gagne de l'argent. Par rapport aux autres zones minières où j'ai travaillé, ici je travaille dans l'ordre" a expliquéAntoine Dela wa Monga, mineur artisanal.
"Normalement, quand vous produisez et exportez, vous devez payer une taxe. Mais quand elle n'est pas déclarée, on ne peut rien payer dessus. D'où l'importance de pouvoir mettre en place des procédures qui puissent garantir la traçabilité de l'amont à l'aval, pour faire en sorte que tous ces flux qui aujourd'hui ne sont pas conformes, le deviennent.'' a expliqué Tosi Mpanu Mpanu, opérateur de la formalisation du cobalt artisanal.
L'image du secteur est entachée par l'exploitation minière artisanale, avec des accusations de travail des enfants et de conditions de travail dangereuses.
Les tentatives de nettoyage des mines illégales sont quasiment au point mort.
"La situation actuelle est une situation de perdant-perdant. L'exploitation minière artisanale a lieu sur des concessions industrielles, donc, juridiquement parlant, elle empiète sur le territoire des mineurs industriels. Il est donc difficile pour les mineurs industriels de s'engager. Le code minier ne leur permet pas de s'approvisionner auprès de l'ASM, d'autoriser l'ASM sur leurs concessions, et les conventions internationales en matière de droits de l'homme ne leur permettent pas non plus de les expulser de leurs concessions" a détaillé David Sturmes, directeur de l'engagement des entreprises et des partenariats stratégiques chez Fair Cobalt Alliances.
Avec plus de 70 % du cobalt mondial à son actif, la République démocratique du Congo est le premier producteur mondial de ce métal recherché, ingrédient clé des batteries rechargeables, des voitures électriques et des téléphones portables.
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