Zimbabwe
L'opposition au Zimbabwe, qui a officiellement lancé dimanche sa campagne pour les élections locales et législatives partielles prévues en mars, a accusé le pouvoir de préparer des fraudes en manipulant les listes électorales.
Alors que le pays se prépare à des élections qui ont été reportées en raison du Coviid-19, l'opposant Nelson Chamisa a réitéré les accusations selon lesquelles l'organisme de gestion des élections du pays prévoit de truquer les prochaines élections, comme il l'aurait fait par le passé. L'organisme dément ces allégations.
"Ils ont l'intention de truquer les élections: la commission électorale tente d'utiliser des listes électorales en complet désordre. Mais nous avons mis au jour ces irrégularités et avons rapporté les faits", a dénoncé Nelson Chamisa, leader de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), auparavant Mouvement pour le changement démocratique (MDC-Alliance).
Menaçant de saisir la justice, M. Chamisa a appelé à voter en nombre "car il est difficile de truquer les élections lorsque le taux de participation est élevé". Le Zimbabwe doit désigner le mois prochain 133 élus locaux et au Parlement, où l'opposition espère gagner des sièges lors de ce scrutin test avant les élections générales de 2023. Le président Emmerson Mnangagwa a remporté de justesse la présidentielle en 2018, face à Nelson Chamisa. L'opposition avait déjà dénoncé des fraudes.
"Le Zimbabwe ne doit plus jamais connaître d'élections truquées", a martelé dimanche M. Chamisa, devant des milliers de soutiens rassemblés dans une banlieue d'Harare.
La veille, le CCC a dénoncé l'arrestation d'au moins 80 de ses membres qui faisaient du porte-à-porte en vue des élections, à Masvingo (centre) à 300 km de la capitale. L'organisation NetBlocks, spécialisée dans la surveillance de l'Internet dans le monde, a signalé un ralentissement du réseau lors du meeting dimanche.
Si le parti de Nelson Chamisa est nouveau, les problèmes qui ont empêché l'opposition de prendre le pouvoir au Zimbabwe demeurent. Il s'agit notamment des arrestations, des détentions, des passages à tabac, du harcèlement et des forces de sécurité prétendument partisanes qui agissent en faveur du parti au pouvoir. Le président Emmerson Mnangagwa, successeur de Robert Mugabe qui a régné d'une main de fer pendant 37 ans, est régulièrement accusé de vouloir museler toute opinion dissidente.
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