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Tchad : des réfugiés camerounais racontent les violences interethniques

Des réfugiés camerounais ayant fui les violences qui ont éclaté dimanche dans le village frontalier d'Ouloumsa, à Ndjamena, le 10 décembre 2021   -  
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DJIMET WICHE/AFP or licensors

Tchad

Des milliers de réfugiés camerounais arrivés au Tchad racontent les violences dont ils ont été témoins.

Après avoir traversé le fleuve Chari pour rejoindre le Tchad voisin, les réfugiés ont été accueillis par la Croix-Rouge.

Depuis mercredi, l’extrême nord du Cameroun fait face à des violences inter communautaires qui ont fait au moins quatre morts. A l’origine du conflit, des différends concernant l'accès à l'eau.

" Ils ne touchent pas les femmes ou les enfants, mais dès qu'ils voient un homme, ils l'attaquent et le tuent. Quand ils le tuent, ils brûlent le cadavre avec des pneus, j'en ai été témoin. J'ai vu deux cas aujourd'hui, ils les ont brûlés devant moi. J'ai eu peur et j'ai décidé de m'enfuir. Je ne voulais pas le faire avant." s'est confiéeRahma Ahmat, réfugiée.

Beaucoup d’entre eux n'ont apporté que des matelas pour attendre la fin des violences dans la forêt à l'extérieur de N'Djamena.

_"Les combats nous ont obligés, moi et mes enfants, à nous réfugier ici. Il fait très froid et nous n'avons pas de médicaments de première nécessité ni de nourriture. Les enfants toussent beaucoup et je ne sais pas quoi faire. Je voudrais que quelqu'un nous aide avec de la nourriture et des couvertures." a ajouté _Lélégodo Tabitha, réfugiée.

Selon la Croix-Rouge d'autres personnes devraient emprunter la route du fleuve Chari pour se réfugier au Tchad dans les prochains jours.

Le chef de la junte militaire tchadienne Mahamat Idriss Deby Itno s'est exprimé sur la situation. S’il a appelé à la "solidarité et à l'hospitalité" pour les réfugiés, il a également demandé l'aide de la communauté internationale.

Pendant une semaine en août dans l'Extrême-Nord du Cameroun, 32 personnes ont été tuées et des dizaines blessées dans des affrontements entre des pêcheurs Musgum et des éleveurs arabes Choa, selon les Nations unies.

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