Belgique
Le tribunal de Bruxelles examine le cas des cinq femmes congo-belges poursuivant la Belgique pour crimes contre l'humanité.
Arrachées à leurs mères congolaises pendant la colonisation belge, elles ont été placées de force dans des institutions et des établissements religieux, parfois situés à des centaines de kilomètres de leurs familles. Chacune des plaignantes demande une indemnisation de 50 000 euros pour ces crimes.
"Le problème était aussi que nous étions considérés comme des enfants de l'État", détaille Jaqui Goegebeur, enfant "métis". "Ce n'était pas la mère qui avait le pouvoir, c'était l'État qui pouvait exercer ce pouvoir. Et en ce sens, ils étaient libres de faire ce qu'ils voulaient".
Depuis 2019, les autorités belges ont présenté leurs excuses pour le rôle de l'Etat dans l'enlèvement de milliers de bébés à leurs mères. L'année suivante, le Roi a exprimé ses regrets pour les violences exercées pendant la colonisation.
"Au nom du gouvernement fédéral belge, je présente mes excuses aux Métis issus de la colonisation belge et à leurs familles pour les injustices et les souffrances qu'ils ont subies", avait déclaré Charles Michel, ancien Premier ministre Belge le 4 avril 2019 devant l'Assemblée.
Dans cette affaire, des documents juridiques prouvent que les pères n'avaient pas l'autorité parentale et que l'administration avait exercé des pressions sur les mères pour prendre leurs enfants.
"Dans le cas précis, ces femmes veulent en fait montrer qu'elles ne sont pas seulement blessées. Elles souhaitent que les paroles soient suivies par des actes", continue Jaqui Goegebeur.
Avec ce procès, les plaignantes espèrent mettre en avant le sort des enfants "métis" lors de la colonisation belge.
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