Afrique du Sud
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a reconnu mercredi la corruption généralisée de l'État alors qu'il était le vice-président de Jacob Zuma.
Je n'ai pas démissionné car cela aurait entravé mes efforts pour résister à ce fléau, les propos du président sud-africain Cyril Ramaphosa mercredi devant la commission qui enquête sur la corruption d’Etat sous son prédécesseurJacob Zuma, forcé au départ en 2018.
A l'époque, Cyril Ramaphosa était son vice-président depuis 2014, avant de lui succéder en février 2018.
Au cours de sa déposition, le président sud-africain a déclaré avoir eu cinq options à l'époque : démissionner, s'exprimer, acquiescer et encourager, rester et garder le silence, ou rester et résister.
Il a ajouté que s'il avait démissionné de son poste à l'époque, cette décision aurait considérablement altéré sa capacité à mettre un terme à la corruption au sommet de l'Etat.
Corruption au sommet de l'Etat
Une commission enquête parallèlement depuis 2018 sur la corruption sous Zuma. Le président Cyril Ramaphosa y a témoigné une nouvelle fois mercredi, une attitude conciliante bien éloignée de celle de son prédécesseur qui, pour avoir systématiquement refusé d'y comparaitre est en prison depuis un mois.
Un rapport accablant publié en 2016 sur la corruption généralisée sous l'ère Zuma (2009-2018), détaillait comment la fratrie des Guptas, appartenant à une riche famille d'affaires indienne, proche de l'ancien président Zuma, a remporté de lucratifs contrats publics et participé à la gestion des affaires de l'Etat, notamment la nomination de ministres.
Le président Cyril Ramaphosa, qui est arrivé au pouvoir en promettant de lutter contre la corruption, a déclaré devant la Commission avoir choisi de ne pas être conflictuel, car il aurait risqué d'être limogé. Et ma capacité à apporter des changements aurait été considérablement limitée, ou réduite à neant pour pouvoir mettre fin la corruption "sans entraves.
Lors de sa première comparution devant la commission en avril, le président Cyril Ramaphosa a déclaré que la corruption s'était installée au sein du parti au pouvoir, le Congrès national africain, qui gouverne le pays depuis la fin de l'apartheid en 1994.
La commission d'enquête sur la corruption doit formuler des recommandations aux procureurs, à l'issue de ses travaux fin septembre.
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