Maroc
**Une nouvelle ère est en passe de s'ouvrir pour les producteurs marocains de cannabis. Après des années de travail dans l'ombre, la ratification en mars du projet de loi visant à légaliser l'usage médical du cannabis est une belle promesse pour l'avenir. **
Mohamed Morabet, producteur, dans la région montagneuse du nord de Ketama, se réjouit de pouvoir avancer désormais à visage découvert. _"Nous sommes évidemment satisfait de la nouvelle législation. Cela va nous permettre de sortir enfin de la clandestinité, d'être fier de notre travail lorsque nous pourrons réunir les habitants dans des coopératives. Avant cela, il faudra encore convaincre les plus réticents." _Cet homme d'une soixantaine d'années, par exemple, se pose des questions sur le prix de vente à venir. "Si les prix viennent à baisser", prévient-il, "alors nous serons tous perdants".
Les producteurs ont conscience que la culture du cannabis à des fins médicales peut devenir un commerce lucratif et placer le Maroc au sommet du le marché mondial. Pour cela, il faudra des moyens. "Nous avons besoin \_d'usines, ici dans la région, pour que les jeunes et les habitants puissent travailler sur la production internationale", demande Mohamed Morabet qui énumère les zones dites historiques de la culture du cannabis : "Béni Sdet, Ketama et Béni Khaled."
Selon un rapport publié l'année dernière par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Maroc est le premier producteur mondial de résine de cannabis. 700 tonnes auraient été produites en 2020. Moins d'un tiers seulement a été saisi par les autorités du pays.
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