Tunisie
Kamel Ben Younes est boudé par des journalistes qui ont manifesté mardi devant le siège de la TAP contre sa nomination.
"On n'a jamais vu un PDG qui est désigné et qui a accès à l'Agence TAP (Tunisie Afrique Presse) grâce aux forces de l'ordre. Ça ne s'est jamais passé même dans les autres établissements." a déclaré, Salma Henni, journaliste au service politique de la TAP.
Pour les journalistes, sa nomination constitue une menace pour l’indépendance de l'agence. Les contestataires mettent en avant sa proximité supposée avec le parti politique Ennahda, qui dispose d'une solide assise au parlement.
"On demande à la présidence du gouvernement de revenir sur sa décision de nommer Kamel Ben Younes à la tête de l'agence TAP. Nous défendons le service publique en tant que service indépendant à égale distance avec tous les partis.", explique Salma Henni.
Les journalistes menacent de faire grève à partir du 22 avril si le gouvernement ne revient pas sur sa décision. Le Premier ministre tunisien se défend, pour lui, la nomination de Younes n’est qu’un acte administratif sans motivation politique.
Kamel Ben Younes semble être aussi rattrapé par son passé. Il est accusé d’avoir soutenu visant à régenter les médias avant le printemps arabe en 2011. L’intéressé clame son innocence et dit être indépendant politiquement.
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