Togo
Le styliste béninois Miguel Toffohossou se prépare à faire défiler ses mannequins sur le podium du FIMO 228 le festival international de la mode qui se déroule chaque année au Togo. Une aubaine, car il sait que c’est une occasion pour promouvoir le fruit de son travail.
Ce créateur qui a construit seul son parcours veut aujourd'hui participer à implanter le prêt-à-porter,made in africa.
“La mode se veut aujourd'hui un carrefour. Un carrefour d’échanges où nous allons parler à l’unisson. Tout le monde doit se retrouver dans la créativité, dans le message, dans la culture, dans l’identité de tout ce que nous développons. Sur ce, il faut que nous arrivions à travailler sur des bases assez stricts pour que la finition y soit pour que le consommateurs s’y retrouve et que les données soient bien étudiées.”
La difficile émergence des créateurs africains reste tributaire des contraintes de productions. Près de 70 pour cent des entreprises de mode ont moins de 10 salariées.
"Aujourd'hui en Europe, en Asie, il y a le prêt-à-porter qui a pris le dessus parce qu’ils ont des machines adéquates qu’il faut pour pouvoir faire sortir des milliers de tenues par jour. Par contre en Afrique, c’est dur pour nous de le faire.” précise Félicien Casterman ,créateur et styliste modéliste.
Le show au rendez-vous
Démarche en musique, postures, rien ne doit être mis de côté pour égaler les fashion-week internationales. Et Jacques Logoh y veille. Depuis 8 ans, le promoteur du festival international de mode sait que son événement participe à la professionnalisation des métiers de la mode en Afrique. Et pour cela, il est prêt à tout. Comme organiser un festival en pleine pandémie de covid dans un pays où les événements culturels sont interdits depuis un an.
“Aujourdhui on voit des créateurs de mode, des jeunes créateurs émergents qui deviennent maintenant des créateurs confirmés à travers leur talents, à travers ce qu’ils font chaque années. Et je suis fièr de dire que l'Afrique regorge beaucoup de talents. Et il faut que les entreprises, le gouvernement, le ministère de la culture nous soutiennent.”
S’il est vrai que les créateurs de luxe africain gagnent en notoriété, il n’en demeure pas moins que le poids de l’informel ralentit la structuration du marché continental, et ce secteur peine encore à émerger.
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