Afrique du Sud
Dans la région du Cap, des pins sauvages puisent des quantités d'eaux astronomiques et limitent l'approvisionnement des habitants de la ville.
Sur les hauteurs de la ville du Cap, la vue est imprenable. Un paradis pour la faune et la flore dont la société paye le prix fort. Chaque jour, des défenseurs de l'environnement parcourent des kilomètres et marchent plusieurs heures à travers les montagnes pour traquer des pins sauvages. Ces arbres sont aujourd'hui un véritable fléau car ils puisent des quantités astronomiques d'eau de pluie et finissent par limiter l'approvisionnement des habitants de la ville.
"On ne se rend pas compte mais ces arbres sont un peu des extraterrestres", explique sérieusement Onalenna Matsididi, l'une de ses chasseuses de pins. "Ce sont eux qui absorbent la plus grande quantité d'eau dans la région du Cap. Ils ont des besoins immenses et ne cessent de gagner du terrain."
Les membres de cette organisation environnementale se sont ainsi transformés en bûcherons de fortune. Chaque jour, leur intervention permet de limiter la prolifération de ces pins sauvages.
**Une consommation en eau équivalente à deux mois d'approvisionnement **
Louise Stafford, directrice de "Source Water Protection South Africa" suit le sujet de près :"il faut savoir que nous pourrions économiser jusqu'à 55 milliards de litres d'eau chaque année si nous éliminions ces arbres des collines de la grande région du Cap", avance-elle. "Ce chiffre équivaut à deux mois d'approvisionnement en eau pour la seule ville du Cap..."
Les environnementalistes sont attentifs à la question d'autant qu'il y a deux ans, la région avait été touchée par une immense sécheresse et la ville du Cap était passée tout près d'une pénurie en eau.
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