Brésil
Depuis des mois, trois jeunes danseurs brésiliens répètent pour intégrer la compagnie de l'Ajkun Ballet de New-York. Tous les jeudis, cette petite salle de la favela de Cidade de Deus (Cité de Dieu) se transforme en studio de danse improvisé.
La Cité de Dieu doit sa renommée internationale à un film sorti en 2002. La drogue, les guerre de gangs et la brutalité policière font toujours partie du quotidien de ses habitants. Daniel Coelho aura d'ailleurs vécu une fusillade en se rendant à une audition pour la compagnie.
"Quand j'ai quitté la maison, j'ai ressenti quelque chose de bizarre, c'était trop calme. Quand je suis arrivé au carrefour, les tirs ont commencé. J'ai frappé à la porte mais les filles ne m'entendaient pas. J'ai crié "ouvrez la porte, ouvrez la porte !".
"Vivre dans une favela n'est pas facile. Mais quand on a un rêve, il faut tout faire pour le réaliser. Ceux qui veulent réaliser leurs rêves se battent pour le réaliser", ajoute Gabrielle Bezerra.
L'école est tenue par l'ancienne ballerine Valeria Martins, qui a transformé une ancienne chambre en studio de danse. "Cette pièce est devenue une salle de classe, un lieu d'opportunités, parce qu'ils viennent avec un très grand rêve. Ils arrivent en disant : "C'est l'endroit qui va me sauver, c'est l'endroit qui va me permettre de changer de vie pour quitter cet endroit".
Alors que la bourse d'étude de Daniel Coelho a été repoussée pour juillet 2021 en raison de la pandémie, l'audition de ses deux amies fut perturbée par la fusillade. Elles ont toutefois pu repasser des tests après deux tentatives.
Ces jeunes brésiliens pourront bientôt s'envoler pour les États Unis, où ils recevront une formation complète sur les planches new-yorkaises.
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