Gabon
La troupe du cirque de l’Equateur a représenté le Gabon dans les plus grands festivals internationaux depuis le début des années 90.
Trente ans plus tard, la seule école de cirque du pays lutte pour sa survie.
Tatamis en lambeaux, longes de sécurité rompues et filets disparus, la troupe professionnelle n’a plus les moyens d’assurer la sécurité de ses artistes.
Les commandes de spectacles ont graduellement baissé depuis 2005 et les cirques demandent plus de numéros difficiles à mettre en oeuvre.
"Personne ne nous appelle, aucune des compagnies ne peut nous appeler à cause du Covid-19. C'est très compliqué pour la troupe puisque c'est notre métier", déclare Séraphin Abessolo, directeur technique du Cirque de l'Equateur.
En 2009, le ministère de la Culture a arrêté de verser sa modique subvention annuelle de 500 000 FCFA . Sans moyen et sans matériel, le Cirque de l'Équateur ne pouvait répondre aux nouvelles exigences des grands chapiteaux.
La troupe continue toutefois de s’entrainer dans un trou de verdure dans la capitale Libreville, sur un terrain offert à l’église catholique de Saint André par l’ancien président Omar Bongo.
"Il manque beaucoup de matériel de gymnastique, comme des tapis et des tremplins. Il nous manque aussi beaucoup d'accessoires de cirque comme des massues et des balles de jonglage", avanceCorneille Mba Edzang, artiste et entraîneur du Cirque de l'Equateur.
L'école du cirque forme gratuitement 19 élèves-artistes de 8 à 14 ans, principalement des jeunes de quartiers défavorisés. Mais certains se découragent et quittent l'aventure.
"Ce que les différents cirques et consorts nous demandent aujourd'hui, c'est une plus grande préparation et une plus grande performance. Pour pouvoir réaliser cette performance, nous devons passer par l'entraînement et pour pouvoir s'entraîner, nous avons besoin de matériel", confie Maïk Mpoungou, président du Cirque de l'Equateur.
Le cirque de l'Equateur supplie aujourd’hui les sponsors et les autorités de les aider. Mais leurs appels sont pour l’instant restés lettres mortes…
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