Kenya
Dans les plaines du Maasai Mara, au Kenya, les touristes qui se pressaient pour admirer la faune locale ont disparu.
La faute a l’épidémie de coronavirus, qui a fait s'effondrer le tourisme dans le pays.
Les vols internationaux reprennent le 1er août, mais les pertes pour le secteur s'estiment déjà a 750 millions de dollars, la moitié des recettes de 2019.
Pour la communauté locale des Massai, la situation est catastrophique.
"Nous sommes complètement dépendants du tourisme pour vivre", explique Surupe, le chef d'un village Massai, age d'une quarantaine d’années.
"Maintenant que les touristes ne viennent plus, nous sommes en grande difficulté."
Les Massai ont longtemps vécu de l’élevage de troupeaux avant de s'adapter aux demandes du tourisme.
Ils travaillent désormais comme guides ou gardes dans les réserves, comme cuisiniers dans les hôtels, ou fabriquent et vendent leur propre artisanat.
Les revenus de Sayialel, une vendeuse Massai, ont chuté depuis la crise.
"Nous ne pouvons même pas vendre nos animaux pour avoir un peu d'argent, puisque tous les marches sont fermés," explique-t-elle.
"Avant le virus, en cette saison, je fabriquais des bijoux et je gagnais beaucoup d'argent."
Les Massai louent leurs terres aux réserves animalières privées, un modèle économique qui a permis de doubler la superficie des terres réservées à la faune locale depuis 2005.
Mais depuis la crise, ces entreprises, forcées de rembourser les réservations des touristes, ne payent plus que la moitie des loyers.
Sans revenus, les Massai pourraient être obligés de vendre leurs terres pour survivre.
Un désastre social et écologique qui détruirait l'habitat de nombreuses espèces protégées.
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