Namibie
La Cour suprême namibienne a rejeté mercredi le recours de l’opposition contre la réélection en novembre du président sortant, Hage Geingob, portant sur l’utilisation de machines à voter électroniques.
Les partis d’opposition avaient saisi la Cour suprême en décembre, réclamant l’annulation des résultats et l’organisation d’un nouveau vote, estimant que l’utilisation de ces machines sans trace écrite était inconstitutionnelle.
“Les requérants n’ont pas prouvé que l’absence de trace écrite vérifiable avait porté atteinte à leur droit fondamental de voter”, a affirmé le président de la Cour suprême, Peter Shivute, pour justifier le rejet du recours.
La Cour a néanmoins ordonné l’instauration pour les prochaines élections de traces écrites, considérant que leur absence était “inconstitutionnelle”.
Le président Geingob, 78 ans, a été réélu en novembre pour cinq ans à la tête de la Namibie, pays désertique d’Afrique australe. Mais il a obtenu le plus mauvais score jamais réalisé par le candidat du parti au pouvoir, la Swapo (Organisation du peuple du Sud-Ouest africain), 56,3% des voix, contre plus de 86% en 2014.
La Swapo, qui dirige la Namibie depuis l’indépendance en 1990, a également conservé sa majorité absolue au Parlement lors de ces élections.
L’opposant Panduleni Itula, 62 ans, candidat dissident de la Swapo, arrivé en deuxième position avec 30 % des voix, a salué la décision, se disant satisfait de la modification pour les prochains scrutins.
Des opposants saluent la décision
“Ce n’est pas fini, ni pour moi ni pour le processus de réflexion”, a-t-il déclaré à l’AFP.
La Namibie a été le premier pays africain à introduire le vote électronique en 2014, une innovation critiquée par l’opposition, selon laquelle elle augmente la possibilité de fraudes.
Le chef de l’opposition, McHenry Venaani, arrivé troisième avec 5,3 % des voix, s’est également félicité de la décision de la Cour.
Elle “va faire progresser notre démocratie”, a-t-il déclaré à l’AFP, saluant “une victoire en soi”.
Malgré un sous-sol regorgeant de ressources naturelles, dont l’uranium, des fonds marins riches en poisson et en diamant, et l’essor de son tourisme, la Namibie est plongée depuis plusieurs années dans la récession.
Le régime du président Geingob est en outre éclaboussé par un scandale de corruption.
AFP
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