Afrique du Sud
La compagnie d‘électricité sud-africaine Eskom, touchée par la crise, s’est vu remettre mardi par le Parlement une bouée de sauvetage supplémentaire de 59 milliards de rands (4 milliards de dollars). Une aide qui a tout de suite provoqué des critiques de l’opposition qui l’a décrite comme un “chèque en blanc”.
Le projet de loi spécial adopté par le Parlement pour accorder le financement a été proposé pour la première fois par le ministre des Finances Tito Mboweni en juillet. Pendant ce temps, Eskom s’efforçait d’assurer le service de sa dette de 450 milliards de rands et de fournir l‘électricité pendant toute l’année 2019, avec toute une flotte de centrales à charbon défaillante.
Mi-octobre, la société a déclenché un délestage à l‘échelle nationale à la suite de coupures répétées en février et mars. Ce qui a entraîné l‘économie dans une phase de contraction.
Le ministre des finances sud-africain a déclaré en juillet que le plan de sauvetage d’Eskom devrait respecter des conditions strictes. Un plan qui devrait être utilisé uniquement pour le service de la dette et non pour les coûts opérationnels.
Un plan de sauvetage sous les conditions du gouvernement
Le Comité permanent multipartite du crédit, responsable de la surveillance du projet de loi, n’a pas réussi à s’entendre sur les conditions de cette aide.
“Le projet de loi actuel est un chèque en blanc qui fera exploser le déficit ”, a déclaré mardi la principale opposition, l’Alliance démocratique, faisant écho aux objections des autres partis.
S’exprimant lors du débat parlementaire de mardi, Mboweni n’a pas abordé directement la question des conditions, mais a laissé entendre que la gestion d’Eskom ferait l’objet d’un examen plus approfondi.
“L’un des principaux problèmes que nous devons résoudre est de nommer les bonnes personnes pour diriger Eskom. Nommer le bon conseil d’administration et une équipe de direction compétente “, a-t-il déclaré.
“Nous devons donc être en mesure de tenir ce conseil d’administration et cette équipe de direction responsables. Le problème chez Eskom n’est pas seulement financier.”
Eskom est sans directeur général permanent depuis que Phakamani Hadebe a démissionné en mai, en raison de pressions insupportables.
M. Hadebe est le dixième dirigeant à quitter l’entreprise publique en dix ans. Une sorte de chaise musicale devenue une tradition pour les cadres supérieurs et les membres du conseil d’administration. Pendant ce temps, les enquêtes du Trésor et du président sur les greffes et la mauvaise gestion s’approfondissaient.
Le projet de loi de crédits spéciaux sera soumis à l’approbation de la deuxième chambre du Parlement avant d‘être envoyé au Président Cyril Ramaphosa pour signature et adoption.
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