Soudan
Au Soudan du Sud, le chef de l’Etat Salva Kiir propose ses bons offices pour mettre un terme à la crise politique au Soudan, a annoncé mercredi son bureau. Un retour de bâton au voisin qui avait supervisé il y a quelques mois un accord de paix au Soudan du Sud.
Salva Kiir s’invite dans la crise soudanaise. Selon son bureau, le président se dit prêt à soutenir les “aspirations démocratiques” de son ancien adversaire à Khartoum et à contribuer à une transition pacifique.
“Le président a offert de servir de médiateur aux négociations en cours entre les différents groupes au Soudan avec l’espoir que la nouvelle transition inaugurera une nouvelle journée au Soudan …”, a déclaré le bureau de Kiir dans une déclaration.
Dans la foulée de cet engagement, le ministre sud-soudanais du Pétrole a confié à l’agence de presse Reuters s‘être rendu à Khartoum pour rencontrer les nouveaux dirigeants, aux côtés d’une délégation de haut niveau comprenant le chef des services de sécurité de Juba et un conseiller présidentiel chargé de la sécurité.
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Omar el-Béchir, arrivé au pouvoir en 1989 a été renversé la semaine dernière par l’armée à la faveur de quatre mois de manifestations anti-gouvernementales inédites depuis son règne. Environ sept mois avant sa chute, le dirigeant soudanais négociait un accord de paix fragile entre Salva Kiir et le principal groupe rebelle au Soudan du Sud. L’indépendance de cet Etat en 2011, après presque un demi-siècle de guerre civile, a été un coup dur pour le Soudan, amputé des deux-tiers de ses réserves de pétrole. Malgré tout, les deux pays ont gardé des liens solides. Le Soudan a notamment besoin de la production pétrolière du Sud pour assurer ne serait-ce que sa consommation interne. Par ailleurs, Khartoum s’est imposé comme un acteur incontournable dans la résolution du conflit au Soudan du Sud.
“Juba est clairement préoccupée par ses intérêts personnels au Soudan. Bien qu’ils soient de vieux adversaires, les deux régimes se sont étroitement liés”, a déclaré Alan Boswell, analyste du groupe de réflexion basé à Bruxelles, International Crisis Group.
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