République démocratique du Congo
Sauf changement de dernière heure, c’est jeudi 24 janvier que Félix Tshisekedi élu le 30 décembre dernier, devrait prêter serment en tant que président de la République de RDC. En attendant, place à des négociations avec différents partenaires pour former la future équipe gouvernementale.
La Constitution est claire, car elle dispose que le chef de l‘État doit nommer son Premier ministre au sein de la majorité à l’Assemblée nationale. Avec ses 350 députés sur 500, le poste revient logiquement à l’ancienne majorité présidentielle, le Front commun pour le changement (FCC) qui devrait également gérer plusieurs départements, surtout les plus stratégiques.
Il est fort probable que le camp Kabila soit en ce moment en pleine discussion « citoyenne et constructive », selon l’expression d’un journaliste jugé proche du FCC pour désigner non seulement le cadre qui sera le Premier ministre du successeur de leur leader, mais aussi ceux qui feront partie de l‘équipe gouvernementale.
Mais, avec une cinquantaine de sièges à peine, quelle place devrait occuper le camp Tshisekedi dans ce gouvernement ? Le nouveau président devrait recourir à un mécanisme que lui confère l’article 78 de la constitution l’autorisant à nommer un « informateur » dont la mission est de constituer une majorité pour le président au cas où ce dernier n’en a pas.
Il s’agit en termes clairs de la formation des alliances. Et selon des médias congolais, le camp Tshisekedi serait en négociations avec certains cadres de la coalition Lamuka de Martin Fayulu qui a obtenu plus de 100 sièges aux législatives.
Le temps du débauchage
Natifs tous les deux des provinces du Kasaï (Kasaï et Kasaï-central, à l’est), Delly Sesanga et Claudel Lubaya proches de Moïse Katumbi soutien de poids de Fayulu, sont de plus en plus cités dans un processus de rapprochement avec la coalition Cap pour le changement (CACH) du nouveau président.
D’autres sources indiquent que des partisans de l’ancien pouvoir mèneraient eux aussi des discussions avec CACH.
Pendant ce temps, Martin Fayulu qui continue de revendiquer la victoire avec 60% des suffrages peine à mobiliser ses partisans pour contester la victoire de Félix Tshisekedi. « Il (Fayulu) doit laisser tomber. Aller à la Cour constitutionnelle et tout cela ne fait que créer des problèmes et pour moi c’est une perte de temps », a déclaré à Reuters Patricia Mokabi, habitante de Kinshasa et membre de Lamuka.
Âgé de 55 ans, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi dit Fatshi entre dans l’histoire comme étant le tout premier acteur politique congolais à qui le pouvoir sera transmis de manière pacifique après une élection.
Mais une élection entachée de plusieurs points noirs dont la contestation des résultats par une bonne partie de l‘élite sous l’impulsion de l‘Église catholique.
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