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Nigeria : Goodluck Jonathan, un 61e anniversaire en confidences

Nigeria : Goodluck Jonathan, un 61e anniversaire en confidences

Nigéria

L’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan célèbre ce mardi son 61e anniversaire. Un événement auquel il a voulu associer la sortie de ses mémoires à laquelle assistaient ce mardi, à Abuja, plusieurs personnalités politiques dont les anciens présidents du Ghana, John Mahama, de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma et du Bénin, Boni Yayi.

Dans cette œuvre dont la sortie a été longtemps annoncée et que la presse locale a pu se procurer, l’ancien dirigeant nigérian évoque plusieurs raisons de son échec à la présidentielle de 2015. En premier lieu, l’ambition démesurée de ses anciens alliés du Peoples Democratic Party (PDP). Ces derniers n’avaient pas hésité à rejoindre les rangs du parti de l’opposition d’alors, All Progressive Congress (APC, à présent au pouvoir).

“Cette fois-ci, certains gouverneurs ont mis un terme à leurs huit années de mandat et ont été aveuglés par leur ambition”, a-t-il écrit. “Alors qu’ils se préparaient pour les élections de 2015, très peu d’entre eux, voire aucun, se sont inquiétés de ce que le PDP avait fait ou n’avait pas fait pour tenir ses promesses de campagne. Leur opposition à ma réélection était principalement motivée par une ambition personnelle. Ils ont donc mis en avant la question de mon origine et de la foi que je professais pour nourrir leur ambition ardente”, a-t-il poursuivi.

Mais pour Goodluck Jonathan, cette campagne de défection et de dénigrement n’a porté ses fruits que parce qu’elle était orchestrée par des experts étrangers, principalement ceux des Etats-Unis qui publiaient régulièrement des “fausses nouvelles”.

>>> LIRE AUSSI : Nigeria : l’ex-Président Goodluck cité dans un scandale pétrolier Un mandat de “révolutions”

Tout au long de mon mandat en tant que président, il y a eu une vague constante de ce que Donald Trump appelle aujourd’hui les “fausses informations” et émanant d’une machine de propagande médiatique bien huilée”, a-t-il pointé. “Il ne manquait aucun 49,8 milliards de dollars et, chose plus importante, je peux dire que même ceux qui ont formulé ces allégations et d’autres savaient qu’elles étaient fausses”, a-t-il écrit.

Pour M. Jonathan, toutefois, si ces accusations ont terni son mandat, il n’en demeure pas moins qu’il est à l’origine de nombreuses “révolutions” dans son pays. Il cite en exemple la désignation en 2013 du Nigeria comme première puissance économique d’Afrique. C’est également sous ses auspices que le Nigérian Akinwumi Adesina a été nommé président de la Banque africaine de développement (BAD) et que le Nigeria a siégé à deux reprises au Conseil de sécurité des Nations unies.

Le Nigeria se prépare à la présidentielle de février 2019. Le président Muhammadu Buhari qui avait succédé en 2015 à Goodluck Jonathan brigue un second mandat. Il fera face à Atiku Abubakar, un riche homme d’affaires qui a été investi par le PDP après avoir quitté le parti au pouvoir en avril. Les deux hommes ont d’ailleurs été invités à promouvoir les mémoires de Goodluck Jonathan.

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