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En Afrique, Rex Tillerson veut aussi réduire l'influence chinoise qui "encourage la dépendance"

En Afrique, Rex Tillerson veut aussi réduire l'influence chinoise qui "encourage la dépendance"

Etats-Unis

Une tournée de huit jours officiellement placée sous le signe de la sécurité et du contre terrorisme. Pour sa première tournée officielle sur le continent africain, le secrétaire d’Etat américain tentera également de freiner le leadership chinois sur le continent.

Quelques heures avant son envol pour l’Afrique, Rex Tillerson a donné une petite idée de la tournure que prendront ses échanges avec ses hôtes africains. À l’université George Mason, le secrétaire d’Etat américain a dressé un tableau presque apocalyptique de la politique chinoise sur le continent, encline à “encourager la dépendance” des pays africains.

Depuis quelques années, la Chine a multiplié ses échanges commerciaux avec l’Afrique, devenant de fait le premier partenaire du continent selon les analystes. En 2017, le volume de ces échanges s’est établi à 170 milliards de dollars, soit une augmentation de 14 % par rapport à 2016.

Mais pour Rex Tillerson, les projets de l’Empire du milieu en Afrique impliquent beaucoup de corruption et des contrats aux clauses pas toujours explicites.

“L’investissement chinois a le potentiel de combler le déficit d’infrastructures de l’Afrique, mais son approche a conduit à une dette croissante et à peu d’emplois dans la plupart des pays”, a déclaré M. Tillerson. “Associée à des pressions politiques et fiscales, cela met en péril les ressources naturelles de l’Afrique et sa stabilité économique et politique à long terme”, a-t-il soutenu, mettant en opposition l’approche américaine, qui favorise “un partenariat avec les pays africains tout en promouvant l‘état de droit et le développement démocratique.”

Une enveloppe pour l’aide humanitaire en Afrique

Avant de parcourir l‘Éthiopie, le Kenya, Djibouti, le Tchad et le Nigeria cette semaine, Rex Tillerson a réaffirmé sa foi en un avenir “brillant” de l’Afrique ainsi que la détermination de l’administration Trump “à sauver des vies en Afrique”.

Pour joindre l’acte à la parole, il a annoncé un portefeuille d’un demi-million de dollars pour soutenir l’aide humanitaire sur le continent. Le département d‘État a notamment annoncé qu’environ 184 millions de dollars seront destinés aux personnes touchées par le conflit au Soudan du Sud et 110 millions de dollars pour les victimes de l’insécurité alimentaire en Somalie.

110 millions de dollars sont destinés à l’Ethiopie, également pour lutter contre l’insécurité alimentaire. Les États-Unis prévoient également d’affecter 128 millions de dollars au Nigeria et aux pays de la région du lac Tchad dans la lutte contre l’extrémisme.

Probablement une balise américaine pour réaffirmer son intérêt pour le continent alors que l’administration est souvent pointée pour son manque de connaissances et d’intérêt pour l’Afrique. Ce sentiment a été exacerbé par les propos attribués au président américain Donald Trump qui aurait traité les pays africains de “pays de merde”. C’est d’ailleurs dans la foulée de ce scandale qu’il a annoncé la visite de son secrétaire d’Etat sur le continent.

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