Angola
Le nouveau président angolais Joao Lourenço a nommé jeudi soir son premier gouvernement composé de trente ministres, dont neuf conservent les portefeuilles qu’ils détenaient déjà sous la présidence de son prédécesseur Jose Eduardo dos Santos.
Parmi ces ministres maintenus à leur poste figure en premier lieu celui des Finances Augusto Archer Mangueira, nommé il y a un an pour tenter de relancer l‘économie d’un pays en crise victime de la chute des cours du pétrole, sa principale source de revenus.
Les ministres de l’Intérieur, de l’Industrie ou de l’Agriculture sont également confirmés dans leurs fonctions, selon le décret publié par la présidence.
Plusieurs anciens ministres ont également pris du galon dans la nouvelle équipe. Le général et ancien vice-ministre de la Défense Salviano de Jesus Sequeira, a été promu ministre et l’ex-secrétaire d’Etat aux Relations extérieures Manuel Domingos Augusto est devenu ministre plein.
Même chose pour l’ex-secrétaire d’Etat à l’Administration du territoire Adam Almeida, responsable de l’organisation du dernier scrutin jugé frauduleux par l’opposition, qui a été nommé ministre du Territoire et de la Réforme de l‘État.
Lui-même ancien ministre de la Défense, M. Lourenço, 63 ans, a été investi mardi chef de l’Etat après la large victoire obtenue par son parti, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA, au pouvoir depuis l’indépendance en 1975) aux élections générales du 23 août dernier.
Il a succédé à M. dos Santos, 75 ans, qui a pris sa retraite après avoir régné sans partage sur l’Angola pendant trente-huit ans.
Lors de son discours d’investiture, le nouveau chef de l’Etat a fait de la relance de l‘économie sa priorité en s’engageant à “promouvoir la stabilité, le bien-être et le progrès social de tous les Angolais” et à lancer des “politiques d’emploi et de lutte contre la pauvreté”.
Malgré sa manne pétrolière, l’Angola, qui dispute au Nigeria le titre de premier producteur africain d’or noir, figure parmi les pays les plus pauvres du continent.
Jose Eduardo dos Santos, accusé par ses adversaires d’avoir mis l‘économie du pays en coupe réglé au profit d’une poignée de proches, doit garder les rênes du MPLA jusqu’en 2022.
AFP
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