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France : manifestation contre l'accaparement des terres par Bolloré

France : manifestation contre l'accaparement des terres par Bolloré

France

C’est une publicité supplémentaire dont se serait bien passé Vincent Bolloré ! Quelques dizaines de représentants d’ONG françaises et internationales se sont donné rendez-vous ce jeudi devant le siège du Groupe Bolloré près de Paris. Le bâtiment accueillait l’Assemblée générale des actionnaires du groupe. L’objectif des manifestants était de dénoncer l’accaparement des terres par une filiale du groupe spécialisée dans l’exploitation des plantations.

« Nous constatons aujourd’hui en Afrique, plus particulièrement dans cinq pays d’Afrique, y compris le Cameroun, la Côté d’Ivoire, la Sierra Léone, le Libéria, le Congo et aussi le Cambodge en Asie, où des populations et des milliers de personnes ont perdu leurs terres et s’ils perdent leurs terres, ils n’ont pas où cultiver. Il y a aussi des eaux qui sont polluées », s‘énerve un étudiant africain en France.

L’homme d’affaires français Vincent Bolloré est présent en Afrique dans plusieurs secteurs. Mais les représentants des ONG accusent sa filiale Socfin de polluer l’environnement et de violer les droits des communautés riveraines.

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« Ça fait maintenant plusieurs années que les communautés villageoises riveraines des plantations de la Socfin au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Liberia, en Sierra Léone subissent des abus de la part des plantations de palmiers de la Socfin, raconte Adrien Roux de l’Association ReAct. Que ce soient des problèmes de rivières qui ont été polluées, que ce soient des problèmes d’espaces vitaux autour des villages qui ne sont pas respectés, que ce soient des problèmes d’accès aux centres de santé ou aux écoles. Donc ces communautés se sont organisées pour essayer de demander à pouvoir obtenir leurs droits, négocier leurs droits avec l’entreprise et jusqu’à maintenant les plantations ont toujours refusé. »

Vincent Bolloré a toujours brandi le fait qu’il est actionnaire minoritaire au sein de Socfin pour ne pas répondre directement aux accusations. Toutefois, les représentants des ONG assurent qu’il a promis devant les actionnaires que le patron de Socfin devrait rencontrer les organisations protestataires avant la fin du mois de juin.