Burkina Faso
La situation dans le secteur de la santé au Burkina Faso toujours critique. Une rencontre mercredi entre les syndicats et le gouvernement censée apaiser les tensions s’est avérée nulle d’effet.
Au Burkina Faso, c’est toujours le statu-quo dans les hôpitaux. Les malades sont quasiment livrés à eux-mêmes, les agents de santé étant en grève. Une grève totale qui prévoit l’arrêt de toutes prestations, même le service minimum.
Ce mouvement d’humeur, décrété le mardi, doit en principe prendre fin ce jeudi. Mais l’issue des discussions entre le gouvernement et les syndicats de la santé ce mercredi 23 novembre laisse planer le doute sur la suite de la situation.
En effet, pour les organisations syndicales, la trêve sociale comme le souhaite le président burkinabè Roch Marc Cristian Kaboré, n’est pas envisageable tant que le gouvernement “ramène tout à des questions salariales”, a dénoncé Bassolma Bazié, le secrétaire général de la Confédération générale du travail au Burkina (CGT-B).
Le personnel de la santé burkinabè réclame de fait le renforcement et l‘équipement des hôpitaux ainsi que le recrutement et la formation de personnel. Autre revendication, la sécurisation des travailleurs de la santé qui disent être victimes d’agresssions physiques dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions. Le cas le plus récent est notamment celui de l’infirmière Zalissa Zoubga en octobre 2016 battue par le parent d’un patient.
Bien que le dialogue ait échoué, les syndicats estiment cependant que la prochaine tentative pourrait être la bonne si seulement le gouvernement opte pour la “sincérité et la franchise” et respecte “la parole donnée”.
Une nouvelle épine dans le pied du gouvernement qui doit également satisfaire aux exigences des agents des impôts et du domaine – eux-aussi en grève – et à celles des journalistes des médias publics qui depuis septembre renouvellent les journées “presse morte” pour dénoncer leurs conditions de travail et l’ingérence des autorités dans leurs activités.
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