République démocratique du Congo
Pour le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault, la décision de reporter à avril 2018 l‘élection présidentielle en République démocratique du Congo sans l’aval de l’opposition n’est ‘‘pas une réponse à la crise’‘.
« Renvoyer l‘élection à 2018 ne règle pas le problème. Il n’y a qu’une façon de sortir de la crise, que le président (sortant Joseph Kabila) annonce qu’il ne se représente pas et qu’une date soit fixée pour l‘élection », a déclaré M. Ayrault mardi alors qu’il rencontrait la presse diplomatique.
« La situation en RDC nous préoccupe beaucoup. Il y a un risque majeur d’affrontements et de manifestations violentes et de répression », a dit M. Ayrault. Répondant à une question sur l‘éventualité de sanctions contre des personnalités du cercle du pouvoir à Kinshasa, il a fait savoir que ‘‘rien n‘était exclu’‘. « On va se concerter (avec les Européens) pour voir si on doit faire quelque chose », a-t-il conclu.
Cette intervention fait suite à l’accord conclu lundi entre une frange de l’opposition et le gouvernement dans le cadre du ‘‘dialogue national’‘ reportant la présidentielle à avril 2018. La majorité de l’opposition a boycotté ce forum.
L’accord prévoit de maintenir dans ses fonctions jusqu‘à cette date M. Kabila, dont le mandat s’achève en décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter.
La RDC est plongée dans une crise politique depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011 à l’issue d’un scrutin marqué par des fraudes massives.
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