Burundi
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Bujumbura, la capitale du Burundi, pour dénoncer le rapport accablant de l’ONU contre gouvernement de Pierre Nkurunziza.
A l’appel des autorités burundaises, les protestataires se sont rassemblés devant l’Office du Haut-Commissaire des Droits de l’homme des Nations Unies pour exprimer leur colère. « Même s’ils envoient encore de faux rapports demain, je me lèverai à nouveau en tant qu‘élu du peuple, et je me joindrais à ceux qui m’ont élu, je me lèverai pour dire que je les rejette (rapports de l’ONU, ndlr). S’ils recommencent, je les rejetterai encore. », a indiqué Rémy Barampama, sénateur de la circonscription de Bujumbura.
Le rapport de l’ONU a soulevé de graves violations des droits de l’homme et met en garde contre de possibles crimes contre l’humanité et un grand danger de génocide. Ce que rejettent les autorités burundaises. « Tout ce qui a été fait au Burundi, tous les rapports qui ont été faits par la justice, en l’occurrence le rapport d’enquête du procureur général de la République, vous n’y trouvez rien. Il y a les témoignages de certains jeunes qui se sont désolidarisés des malfaiteurs, qui ont témoigné à vos médias, à la télévision nationale, aucun messager n’est là. Donc, ils ont rassemblé les éléments de l’opposition radicale et de ceux qui avaient préparé justement les instructions sur ce que va contenir ces rapports », déplore à son tour Thérence Ntahiraja, assistant du ministre de l’Intérieur.
Le document onusien, qui date du 30 août 2016, fait notamment état de 564 cas d’exécution depuis le 26 avril 2015. Selon la Fédération internationale de Droit de l’Homme, plus de mille personnes ont été tuées depuis le début de la crise.
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