Afrique du Sud
Le président sud-africain a remboursé l‘État dans le scandale de sa résidence privée. Un acte qui met fin à de longs mois de débats houleux entre pouvoir et opposition en Afrique du Sud.
Le scandale du Nkandla en Afrique du Sud vient certainement de connaître son épilogue. Ce lundi, la présidence sud-africaine a annoncé que “le président Zuma a versé la somme de 7.814.155 rands (480.000 euros) à la Banque centrale sud-africaine comme l’avait ordonné la Cour constitutionnelle dans l’affaire de sa résidence privée de Nkandla”, a-t-elle indiqué dans un communiqué. A en croire le texte, l’argent versé est le fruit d’un prêt immobilier.
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Jacob Zuma avait été sommé de rembourser cette somme après qu’un rapport de la médiatrice Thuli Madonsela, sorti en 2014, estimait que le président avait “indûment bénéficié” d’une partie des travaux de rénovation de sa résidence privée, dont le total s‘élevait à 216 millions de rands (environ 20 millions d’euros à l‘époque) financés par les contribuables sud-africains.
Les travaux comprenaient notamment la confection d’une piscine et d’une poulailler, conduisant à la conclusion qu’ils ne pouvaient relever de la sécurité de Jacob Zuma comme il le prétendait. Bien que, plus tard, M. Zuma a argué que sa piscine était en fait une réserve d’eau en cas d’incendie.
L’opposition avait alors réclamé le paiement par le président sud-africain d’une partie de l’argent utilisé pour les travaux. S’en est suivi un long feuilleton dans lequel l’opposition a pointé la corruption généralisée qui selon elle, caractérise le régime Zuma et son parti le Congrès national africain (ANC).
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L’ANC s’en est trouvé affaibli, d’autant qu’en mars dernier, la Cour constitutionnelle avait jugé que le président Zuma avait violé la Constitution en refusant de rembourser une partie des travaux.
Symbole de cette fragilisation de l’ANC, son cuisant revers dans les grandes villes, notamment Johannesburg, Pretoria et Port-Elizabeth où il a perdu le contrôle à l’issue des récentes élections locales. Une grande première pour le parti qui dirige le pays depuis 1994 et la fin de l’apartheid.
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Même au sein du parti, pro-Zuma et anti-Zuma n’arrivent pas à trouver le consensus sur la gouvernance de leur président.
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