Philippines
Rodrigo Duterte, le président des Philippines l’avait promis. A son accession au pouvoir, il combattrait la criminalité sans relâche. Depuis son arrivée 800 personnes accusées d‘être liées au trafic de drogue ont été assassinées. Dimanche, le président a publié une nouvelle liste de 160 personnes présumées être des trafiquantes de drogue.
Cent-soixante personnalités dans le viseur du président philippin Rodrigo Duterte. Dimanche, il a cité nommément en public des juges, des policiers, des militaires, des maires, des parlementaires et autres agents de l‘État, accusés d‘être mêlés au trafic de drogue dans le pays.
Première mesure à l’encontre de ces personnes dont certaines sont à la retraite, le retrait de leurs gardes du corps et de leur permis de port d’arme. Des militaires ou encore des agents de la police encore en fonction ont simplement été éjectés.
“Si vous montrez le moindre signe de violence ou de résistance, je dirai à la police : Tuez-les“, a-t-il prévenu au cours du discours qu’il donnait à Davao, la grande ville du sud de l’archipel dont il était le maire.
Cependant, le président qui doit sa popularité à son franc parler a tenu à préciser que cette liste n‘était en rien liée à la politique. Il a clarifié qu’elle avait été établie par la police et l’armée, ajoutant, pour justifier ses propos, que certains de ses amis y figuraient.
Certes Rodrigo Duterte a concédé pouvoir se tromper sur certains cas, mais cela n’exclut pas l’ouverture d’une enquête pour chacune des personnes inculpées.
Durant sa campagne ultra-sécuritaire qui l’a mené au pouvoir en mai dernier, Rodrigo Duterte avait prévenu qu’il n’hésiterait pas à faire tuer les trafiquants de drogue. Une fois à la tête du pays, il a invité la population à se joindre au combat, dans lequel les policiers sont appelés “à tuer” les trafiquants s’il le faut.
Selon la chaine philippine ABS-CBN, entre mai et août 2016 852 suspects ont été tués par des policiers ou des civils, encouragés par la rhétorique présidentielle. Sous le feu de la critique des organisations de défense des droits de l’homme, le président philippin a déclaré dans son discours qu’il “s’en fiche”. Dans son esprit, une seule chose : en finir avec la criminalité en six mois, comme il l’avait promis en campagne.
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