Royaume-Uni
Tony Blair et l’intervention britannique en Irak sévèrement critiqués par le rapport Chilcot. Douze volumes accablants pour le dirigeant travailliste de l‘époque. Attendu depuis sept ans, il a été présenté ce mercredi à Londres par John Chilcot, président de la commission d’enquête.
“Il est clair que la politique concernant l’Irak s’est construite sur la base d‘évaluations et de renseignements défectueux. Ils n’ont pas été contestés et ils auraient dû l‘être. M. Blair nous a dit que les difficultés rencontrées en Irak après l’invasion ne pouvaient pas être connues par avance. Nous ne sommes pas d’accord”.
Dans une longue déclaration, Tony Blair a régi en exprimant ses “excuses” et ses “regrets” pour les erreurs commises. Il a essayé de faire jouer la corde sensible.
“La décision d’entrer en guerre en Irak et de destituer Saddam Hussein, au sein d’une coalition de 40 pays dirigée par les États-Unis, a été la décision la plus dure, la plus considérable, angoissante que j’ai eu à prendre durant mes dix années en tant que Premier ministre. Et pour cette décision, aujourd’hui, j’assume l’entière responsabilité, sans exception et sans excuse”.
Mais il a aussi présenté sa propre lecture de l’histoire, n’hésitant pas à affirmer, je cite, “nous avons pris la bonne décision. Le monde est meilleur et plus sûr”.
Certainement pas de quoi convaincre, ni émouvoir ces familles de soldats britanniques tués dans le conflit qui dénoncent l’injustice et les mensonges de Tony Blair.
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