République démocratique du Congo
Le climat politique en République démocratique du Congo continue d’interpeller la communauté internationale. Ce mercredi, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU s’est dit “profondément préoccupé” par la situation.
La crise politique en République démocratique du Congo est inscrite sur la liste des inquiétudes du secrétaire général de l’ONU. Ce mercredi, par la voix de son porte-parole, Ban Ki-moon s’est dit “profondément préoccupé par les informations faisant état de tensions politiques grandissantes en République démocratique du Congo”. En effet, à l’approche des délais constitutionnels pour la tenue des élections présidentielles en RDC, le climat politique ne connaît aucune décrispation. Bien au contraire, pouvoir et opposition s’empoignent dans un bras de fer à propos du processus électoral.
Face à cette situation de grande incertitude, le patron des Nations unies “appelle au strict respect des libertés et droits fondamentaux consacrés par la Constitution. Il exhorte toutes les parties à faire preuve de retenue et à exprimer leurs opinions pacifiquement, y compris dans le cadre des manifestations prévues ce 26 mai 2016”, a plaidé le patron de l’ONU, faisant référence à la marche de l’opposition programmée pour ce jeudi. Puis de demander au gouvernement kinois “de veiller à ce que les forces de l’ordre n’aient pas recours à un usage inutile ou excessif de la force lors de ces manifestations.”
La collaboration des forces politiques congolaises avec le facilitateur du Dialogue national inclusif de l’Union africaine, M. Edem Kodjo figure également au nombre des recommandations de M. Ban. Ce dernier a sollicité les efforts des différentes parties et les a invitées “à placer les intérêts de leur pays au-dessus des leurs en s’engageant de manière constructive dans un dialogue politique visant à résoudre pacifiquement leurs divergences”.
En RDC, opposition et pouvoir n’arrivent pas à s’accorder sur l’issue du mandat du président sortant Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001. Pour rappel, le mandat de ce dernier prend fin en décembre et il n’est, en principe, pas autorisé par la Constitution à se présenter pour un troisième. Mais ses détracteurs le soupçonnent de vouloir se maintenir au pouvoir. De son côté, Kinshasa évoque une défaillance de moyens logistiques et financiers pour la tenue d‘élections dans les délais. En début de mois, la Cour constitutionnelle a autorisé M. Kabila à rester au pouvoir au delà de son mandat au cas où les élections n’auraient pas lieu aux termes indiqués.
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