Algérie
“Des lignes sombres et des symboles dessinés sur leurs visages, leurs mentons et leur joues, attirent immanquablement l’attention sur elles”
Il s’agit des femmes appartenant à la communauté Chaoui qui vit dans les montagnes d’Aurès en Algérie.
La plupart de ces femmes berbères âgées de 70 à 90 ans ont des tatouages qui étaient considérés à l‘époque de leur jeunesse comme un symbole de beauté. Mais aujourd’hui la pratique est en déclin.
Djena Benzahra, 74 aujourd’hui avait 9 ans lorsque sa mère a décidé de la faire tatouer pour des raisons esthétiques.
«Je m’en rappelle encore, c‘était tellement douloureux! Je pleurais, je ne voulais pas de ce tatouage»### Les tatouages, tout un mythe
De nombreux mythes et histoires sont racontés autour des tatouages. Il est de croyance locale que ceux réalisés à la cheville ou sur les mains renforcent la fertilité.
Pendant la période coloniale, des informations recueillies font état de ce que les femmes étaient contraintes de se faire tatouer sur le visage pour être moins jolies aux yeux des soldats français, mais cette version est contestée.
Certaines personnes soutiennent que l’influence de la religion tue progressivement cette pratique. Les femmes sont accusées de commettre un péché contre Dieu.
«Pour demander pardon à Dieu, j’ai offert tous mes bijoux en argent pour m‘être tatouée à plusieurs reprises», précise Djena. Certaines religions telles que l’Islam interdisent les tatouages et les femmes pensent que c’est une des raisons pour lesquelles l’art berbère s‘éteint à petit feu, d’autant plus que les jeunes générations ne voudront pas être accusées de pécher contre Dieu.
00:53
Conditions inhumaines pour les migrants expulsés d'Algérie vers le Niger
Aller à la video
La version éthiopienne du "Bachelor" crée la polémique
09:49
Que veulent les Gabonais du nouveau président ? [Africanews Today]
08:26
RDC : gouvernement et M23 se rencontrent au Qatar [Africanews Today]
02:17
Maroc : la synagogue Kahal d'Asilah fait peau neuve
02:19
Expo : "Femmes, Ésotérisme et Pouvoir : Les Ajamaat et Tenda", de Mata Ndour