République démocratique du Congo
Dans l’Est de la République démocratique du Congo, un programme gouvernemental qui offrait la gratuité des soins aux femmes enceintes n’a pas été renouvelé en juin par les dirigeants du M23 qui contrôlent désormais la région.
Pourtant des femmes regrettent la disparition de cette gratuité. Faute d’argent, nombre d’entre elles n’ont plus accès aux soins maternels.
"Je vois beaucoup de femmes qui accouchent à la maison parce qu'elles n'en ont pas les moyens. Elles ne peuvent se rendre à l'hôpital pour accoucher parce qu'on leur demande beaucoup d'argent. J'ai juste trouvé une petite occasion de venir ici pour des soins prénataux parce qu'avant, j'ai accouché par césarienne et j'ai payé très cher. Je suis venue uniquement pour cette consultation, mais l'accouchement est presque prévu et je ne sais pas où je trouverai l'argent nécessaire.'', regrette Irène Nabudeba, femme enceinte qui attend son neuvième enfant.
Les professionnels de santé abondent dans le même sens. Pour eux, les financements précédents ont permis d'augmenter le nombre de naissance à l'hôpital.
"C'est un bon projet, parce qu'il nous a même permis d'augmenter nos statistiques de maternité. A l'époque, nous faisions entre 8 et 5 accouchements, mais avec le projet, nous sommes passés à 20 accouchements par mois. Nous avons remarqué que c'était un bon projet pour nous, car il a permis aux femmes de venir accoucher au centre de santé sans difficulté, puisqu'elles savaient qu'en allant à l'hôpital, tout serait gratuit.", se souvient Franck Ndachetere Kandonyi, infirmier chef du centre de santé Afia Himbi.
Les femmes accouchent de plus en plus souvent à la maison, et risquent de subir des complications et des décès qui auraient pu être évités.
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