Tanzanie
La Tanzanie a décidé d’interdire aux étrangers la propriété et l’exploitation de certaines petites entreprises sur son territoire, une mesure qui a immédiatement suscité des critiques, notamment de la part du Kenya voisin.
La nouvelle réglementation concerne 15 secteurs, majoritairement à petite échelle, tels que les transferts d'argent par mobile, les services de guides touristiques, l’exploitation minière artisanale, l’achat de récoltes directement aux agriculteurs, les salons de beauté, les boutiques de souvenirs, ainsi que la création de stations de radio et de télévision.
Le ministre tanzanien du Commerce, Selemani Jafo, a justifié cette décision en soulignant l'occupation croissante du secteur informel par des ressortissants étrangers, dans des domaines où les Tanzaniens « sont mieux placés » pour réussir. « Cette mesure vise à garantir que les opportunités économiques profitent d'abord à nos citoyens », a-t-il affirmé.
Une décision populaire en interne, mais critiquée à l'étranger
Au sein du pays, la directive a été largement bien accueillie, notamment dans un contexte de méfiance croissante à l’égard de la concurrence étrangère, en particulier celle perçue comme agressive de la part d’hommes d’affaires chinois.
Mais la décision a fait grincer des dents au Kenya, pays voisin avec lequel la Tanzanie entretient des relations commerciales étroites. De nombreux entrepreneurs kenyans exerçaient dans les secteurs désormais fermés aux étrangers. Nairobi craint un effet domino dans la région, et appelle au respect des accords bilatéraux et des principes de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC).
00:47
L’Union africaine alerte sur la hausse continue de la dette du continent
00:56
Le FMI requiert une gestion souveraine de la dette du Sénégal
00:55
USA : JD Vance annule sa visite au Kenya suite au boycott du G20
01:00
Arrêt sur images du 10 novembre 2025
Aller à la video
Afrique du Sud : Trump confirme le boycott américain du G20
Aller à la video
Le FMI salue la transparence et les efforts du Sénégal sur la "dette cachée"