Grèce
Il y a 10 ans, Lesbos, en Grèce, a été l'épicentre de la crise migratoire en Europe, devenant le point de débarquement le plus fréquenté pour les Syriens et d'autres personnes fuyant la guerre qui affluaient dans l'Union européenne.
Des centaines de milliers de personnes ont traversé la mer dans des embarcations de fortunes depuis la Turquie, située à seulement 10 kilomètres.
Soheib Shehk, un réfugié pakistanais fait partie de ceux qui ont fait le voyage. Il fabrique fabriquer des sacs à partir des gilets de sauvetage et des canots pneumatiques qui ont sauvé des vies, dans son atelier sur île.
"Les frontières étaient alors ouvertes. Il était donc assez facile pour les réfugiés de se déplacer. J'ai eu l'occasion de me déplacer aussi, mais je ne savais pas où aller, ni quoi faire, alors j'étais plutôt perdu. Mais j'ai trouvé un travail et je suis restée. Aujourd'hui, je pense que c'est très difficile. Les frontières sont fermées et le système d'asile est très difficile.'', raconte ce réfugié.
Stratos Valamios, a participé à de nombreux sauvetages. Ce pêcheur a reçu des récompenses internationales pour son action. Il a raconté avoir sauvé de jeunes enfants alors que d'autres se noyaient juste au-delà de sa portée.
"Le plus dur, c'était quand il y avait des naufrages, quand on ramassait les bébés qui s'étaient noyés, quand on sauvait la mère et que le bébé se noyait, quand le bébé se noyait et qu'on sauvait la mère. Vous reveniez ici et la mère vous disait : "Pourquoi m'avez-vous sauvée et avez-vous laissé mon bébé se noyer ? Des milliers, des milliers de personnes se sont noyées"., raconte-t-il.
Plus d'un million de réfugiés et de migrants ont atteint la Grèce en 2015-2016, dont environ 60 % ont débarqué à Lesbos. Mais les autorités veulent tourner la page. Elles entendent promouvoir l’image de leur localité autrement.
"Nous sommes entrés dans une période où nous voulons mettre en valeur la beauté de notre terre et ce que nous sommes capables de réaliser - pour que l'on parle de Lesbos pour sa culture, son histoire, son architecture. Pas seulement pour cette question.’’ , déclare Panagiotis Christofas, maire de Mytilène.
Selon l'agence des Nations unies pour les réfugiés, plus de 1 200 migrants sont morts ou portés disparus.
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