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Le PKK se dissout et dépose les armes : un tournant pour la cause kurde

Un groupe de combattants kurdes armés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) au nord-ouest de Bagdad, en Irak, le 14 mai 2013.   -  
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AP Photo/Ceerwan Aziz, File

PKK

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé ce lundi la fin de sa lutte armée et la dissolution de son organisation, après plus de quarante ans de conflit avec l’État turc.

Cette déclaration, relayée par l'agence Firat, fait suite à un congrès du mouvement organisé dans le nord de l'Irak.

Cette décision historique intervient après l'appel lancé par Abdullah Öcalan, leader emblématique du PKK, détenu depuis 1999 sur l'île d'Imrali. Le 27 février, ce dernier avait appelé son mouvement à déposer les armes et à mettre un terme à une guérilla qui a coûté la vie à plus de 40 000 personnes.

La dernière initiative en faveur de la paix remonte à octobre, lorsqu'un des partenaires de coalition du président Erdogan, Devlet Bahceli, homme politique d'extrême droite, a suggéré qu'Öcalan pourrait bénéficier d'une libération conditionnelle si son groupe renonçait à la violence et se dissolvait.

Le PKK estime avoir mené la cause kurde jusqu'au seuil d'une résolution démocratique et considère sa mission comme accomplie. Un cessez-le-feu unilatéral a été proclamé le 1er mars, sous réserve de garanties pour un cadre de négociation.

Cependant, bien que le PKK renonce à la lutte armée, de nombreux enjeux demeurent : la reconnaissance des droits des Kurdes, la réintégration des anciens combattants et l'avenir d'Öcalan lui-même. Si la guerre semble désormais terminée, la paix reste encore à construire.

Cette annonce intervient dans un contexte régional complexe, marqué par des tensions persistantes au Moyen-Orient et des pressions croissantes sur d'autres groupes armés tels que le Hezbollah.