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Présidence du G20 : Ramaphosa face aux défis du retour de Trump

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors du sommet du G20 à Nusa Dua, Bali, Indonésie, le 15 novembre 2022   -  
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Afrique du Sud

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a officiellement pris la présidence tournante du G20, un poste stratégique qu’il occupe pour la première fois. Ce mandat arrive à un moment charnière, alors que les États-Unis s'apprêtent à revenir sous la houlette de Donald Trump, qui pourrait imposer sa vision "America First" sur la scène internationale.

Face à ce retour, Ramaphosa a affirmé sa volonté de maintenir la cohésion du groupe, dont l’objectif est de défendre les intérêts mondiaux plutôt que ceux d'un seul pays.

Lors d’une récente intervention, Ramaphosa a évoqué son échange avec Trump après sa victoire électorale, soulignant l’importance d'une coopération future. "Lorsque j'ai félicité le président Trump, je lui ai dit qu'il devait venir en Afrique du Sud. Nous attendons de lui qu'il participe au G20 en tant que président des États-Unis. Nous ne défendons pas les intérêts d'un seul pays, mais ceux des peuples du monde, collectivement représentés au sein du G20", a-t-il déclaré.

Cette citation souligne non seulement la diplomatie de Ramaphosa, mais aussi les enjeux d’un G20 qui pourrait voir ses dynamiques redéfinies par la politique protectionniste de Trump. Le président sud-africain a précisé que des discussions allaient être menées pour organiser cette rencontre en 2025, tout en insistant sur la nécessité d'un G20 fonctionnel, capable de répondre aux défis mondiaux tels que les inégalités économiques, le climat et les conflits internationaux.

L'Afrique du Sud prend ainsi les rênes d’un G20 qui pourrait se retrouver sous pression avec l'arrivée de Trump, dont la politique internationale est souvent décrite comme conflictuelle. L'ancien président américain a déjà indiqué son intention de mettre en place de nouveaux tarifs douaniers, notamment contre la Chine, le Mexique et le Canada, tout en menaçant d'appliquer des sanctions économiques à d'autres pays du BRICS, comme la Russie et l'Inde.

Cependant, Ramaphosa reste confiant. Il a assuré que des "amortisseurs" étaient en place pour permettre au G20 de fonctionner efficacement, même en période de tensions géopolitiques. Selon lui, le G20 doit avant tout défendre les intérêts des populations, et non les stratégies d'un seul pays, ce qui pourrait être un défi majeur face à une administration Trump plus isolationniste.

Le sommet du G20 en 2025 à Johannesburg s'annonce donc comme un moment décisif pour les relations internationales, où l'Afrique du Sud, avec son approche inclusive, devra naviguer entre les ambitions divergentes des grands acteurs mondiaux, tout en préservant la stabilité de ce forum économique majeur.

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