Somalie
La Somalie est plongée dans une crise judiciaire inédite, mettant en lumière les fractures profondes entre le gouvernement fédéral et les États semi-autonomes.
Au cœur de cette escalade, le Jubaland, une région stratégique bordant le Kenya et l’Éthiopie, qui a récemment réélu Ahmed Madobe à sa tête, déclenchant une tempête politique et juridique.
Un tribunal de Mogadiscio a émis mercredi 27 novembre un mandat d’arrêt contre Ahmed Madobe, l’accusant de trahison et de divulgation de secrets d’État. En réponse, le tribunal de Kismayo, la capitale du Jubaland, a riposté en lançant un mandat d’arrêt contre le président fédéral Hassan Sheikh Mohamud. Les accusations portées contre ce dernier sont graves : collaboration avec le groupe terroriste Al-Shabaab, détournement de fonds publics, et incitation à des révoltes armées.
Ces accusations croisées ne sont que la face émergée d’un conflit plus vaste. En jeu, le contrôle politique et économique du Jubaland, un territoire riche en ressources et d’une importance géopolitique majeure. Depuis la réélection contestée d’Ahmed Madobe, le gouvernement fédéral a déployé des troupes dans la région, exacerbant les tensions avec les autorités locales qui rejettent toute ingérence de Mogadiscio.
Cette bataille judiciaire illustre des divisions anciennes, nourries par des désaccords persistants sur l’organisation des élections et la répartition des pouvoirs entre le centre et les régions. Le Jubaland, comme d’autres États semi-autonomes, revendique une plus grande autonomie face à ce qu’il perçoit comme une centralisation excessive.
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