Afrique du Sud
L'ANC appelle à la formation d'un gouvernement d'union nationale plutôt que de constituer une coalition.
Le comité exécutif du parti s'est réuni jeudi à Johannesburg pour examiner cette option. À en croire le président Cyril Ramaphosa, on s'achemine plus vers une coopération multipartite qui reflétera la volonté des électeurs et permettra de s'attaquer aux problèmes de l'Afrique du Sud : nous avons déjà eu des discussions constructives avec plusieurs partis, notamment les Combattants pour la liberté économique, le Parti Inkatha de la liberté, l'Alliance démocratique, le Parti de la liberté nationale et l'Alliance patriotique. Nous avons également consulté nos partenaires de l'alliance pour les informer du processus et continuerons à solliciter leurs précieux avis et conseils a expliqué Cyril Ramaphosa.
Selon certains observateurs, la formation d'une coalition pourrait s'avérer ardue en raison des divergences radicales entre divers partis politiques. La perspective de voir l'EFF de Julius Malema et le DA réunis au sein d'un même gouvernement s'annonce complexe, et le président sud-africain semble conscient de la difficulté de la tâche qui lui incombe : l'ANC reconnaît qu'il existe des divergences idéologiques et politiques avec plusieurs partis sur notre scène politique. Cependant, nous n'excluons pas la possibilité de collaborer avec n'importe quel parti, tant que cela sert l'intérêt public et respecte les principes qu'ils ont énoncés.
Par ailleurs, l'ANC pourrait choisir soit de s'engager dans un gouvernement de coalition avec plusieurs partis, partageant ainsi les charges ministérielles, soit d'assumer le pouvoir sans disposer de la majorité parlementaire et de faire des concessions lors de votes stratégiques.
Les principaux rivaux de l'ANC incluent l'Alliance démocratique (DA), qui favorise les intérêts des entreprises et est dirigée par des membres de la communauté blanche, avec 87 sièges, le parti populiste uMkhonto we Sizwe (MK), dirigé par l'ancien président Jacob Zuma, qui compte 58 sièges, et les Combattants pour la liberté économique (EFF), un parti de gauche radicale, avec 39 sièges.
Le parlement fraîchement élu doit se réunir dans les deux semaines suivant la proclamation des résultats du dimanche, et l'une de ses premières obligations est de procéder à l'élection du président.
La contrainte constitutionnelle, qui arrivera le 16 juin ou peu après, met une pression sur l'ANC et les autres partis pour qu'ils concluent rapidement un accord.
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