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Haïti : le système de santé plombé par la violence des gangs

Marc Baptiste est soigné pour une blessure par balle à la salle d'urgence de Médecins sans Frontières dans le quartier de Cité Soleil à Port-au-Prince, Haïti, le 19 avril 2024   -  
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Haïti

En Haïti, pays livré à la loi des gangs, le système sanitaire est au bord du chaos. Les médicaments se font rares alors que les hôpitaux sont pris pour cibles par des hommes armés.

 À l'hôpital d'urgence de Médecins sans frontières à Cité Soleil, les médecins ont été contraints de réduire le nombre de consultations quotidiennes de 150 à 50, malgré le besoin pressant de soins médicaux. 

L'organisation humanitaire est  elle-même est à court de nombreux médicaments utilisés pour traiter le diabète et l'hypertension, et les inhalateurs pour l'asthme qui aident à prévenir les attaques mortelles sont introuvables dans la capitale. Les proches des patients sont inquiets.

"Il a de la fièvre depuis presque dix jours. Il souffre de drépanocytose et de paludisme. Les médecins l'ont vu mais je ne sais toujours pas ce qui va être fait par la suite.", raconte Dieuniese Flerimond, mère d'un jeune garçon malade.

L'un des rares établissements encore en activité est l'hôpital universitaire de la Paix. Du 29 février au 15 avril, l'hôpital a traité quelque 200 patients blessés par balle. Mais selon son directeur, d'autres blessés peinent à se rendre dans le centre de santé en raison de l'insécurité.

"Nous avons reçu environ 700 patients le mois dernier dans notre service d'urgence et environ 10 % d'entre eux ont été blessés par balles. Ce que nous constatons, c'est que les gens ont beaucoup de mal à se rendre à l'hôpital lorsqu'ils sont blessés. Ils arrivent souvent en retard parce que la situation est tout simplement trop dangereuse pour qu'ils puissent se rendre à l'hôpital, ce qui rend le traitement de leurs blessures beaucoup plus difficile.", explique Jacob Burns, Directeur de l'hôpital universitaire de la paix.

Le chaos sanitaire est tout, sauf une bonne nouvelle notamment pour les patients atteints du cancer, du VIH/SIDA et d'autres maladies graves.

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