Mali
Des manifestants saluaient jeudi à Bamako, le retrait du Mali de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Une décision prise par l'Alliance des États du Sahel (AES), une nouvelle organisation regroupant le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Alors que les relations entre ces pays dirigés par des régimes militaires et l’organisation régionale sont exécrables. Pour Mamadou Ismaila Konaté, ancien ministre malien de la Justice, la décision des militaires plonge le pays dans la confusion.
"La décision qu'ils (la junte) ont prise a créé des doutes, des questions, des dilemmes dans l'esprit des gens, qu'ils (la junte) se sont sentis obligés aujourd'hui de demander aux gens de Bamako de descendre (dans les rues pour soutenir) et puis demain à Ouagadougou de descendre et à Niamey de descendre à nouveau. Non. Je pense que le soutien est spontané, et que le soutien spontané est un soutien vivant"
Les trois pays membres démissionnaires accusent la CEDEAO de leur imposer des sanctions "inhumaines" liées au coup d'État. Un argument utilisé par les militaires pour appeler la population à manifester contre l’organisation.
"Quand on voit aujourd'hui qu'un membre du gouvernement prend des mesures pour demander aux gens de sortir (pour soutenir la décision de la junte), bien sûr, il y aura toujours des gens dans la rue pour soutenir une telle décision, comme tous ceux qui sont dans la rue ou qui restent chez eux et qui ne sont pas forcément des gens qui adhèrent à cette décision", explique Mamadou Ismaila Konaté, ancien ministre malien de la Justice.
C'est la première fois, en près de 50 ans d'existence de la CEDEAO, que ses membres se retirent de la sorte.
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