Ghana
Une mission des chefs militaires de la CEDEAO à Niamey, l’idée est dans les tuyaux alors que l’organisation régionale privilégie la carte de la négociation pour résoudre la crise au Niger.
Même si ce jeudi à débuter une réunion des chefs militaires d'Afrique de l'Ouest au Ghana pour discuter d'une éventuelle intervention armée contre les tombeurs de Mohamed Bazoum. La rencontre doit s’achever vendredi, ses conclusions sont très attendues.
''Alors que nous poursuivons nos délibérations aujourd'hui, je voudrais rappeler à tous que l'objectif de notre réunion n'est pas simplement de réagir aux événements, mais de tracer de manière proactive une voie qui préserve la paix, promeuve la stabilité et défende les principes démocratiques dans toute notre région. Nous devons nous rappeler que nos actions collectives d'aujourd'hui façonneront l'héritage que nous laisserons aux générations futures. Le chemin qui s'ouvre devant nous n'est pas facile, mais c'est un chemin que nous devons néanmoins emprunter avec courage et détermination.’’, a déclaré Général Christopher Gwabin Musa, chef d'état-major de la défense du Nigeria.
Courage, le terme est lâché. Tant des voix appellent à une issue pacifique, redoutant les conséquences d’une action militaire contre la junte nigérienne pour la région. Mais la CEDEAO hausse le ton.
'' Si les gardes présidentiels en Guinée et au Niger, j'utiliserais le mot "prennent en otage" leur président, personne, et permettez-moi de le répéter, personne en Afrique de l'Ouest n'est en sécurité.'', a déclaré Dominic Nitiwul, ministre de la défense du Ghana.
La CEDEAO a décidé d'activer une "force d'intervention pour rétablir l'ordre constitutionnel" au Niger. Et exige la libération du président déchu.
" La balle est dans la main de la junte, le CNSP, au Niger. S'ils se retirent du bord du gouffre, l'option militaire ne sera pas nécessaire. Mais nous voulons les avertir que toutes les options sont sur la table, et qu'aucune option n'est écartée", prévient Abdel-Fatau Musah, commissaire de la CEDEAO.
Inflexibles, les militaires retiennent toujours prisonnier Mohamed Bazoum qu'ils comptent d’ailleurs poursuivre pour "haute trahison". Ils ont du reste mis en garde contre une "agression illégale et insensée" et promis une "riposte immédiate", le cas échéant.
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