Niger
Des centaines de personnes ont manifesté jeudi à Niamey pour soutenir les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum. Pour les manifestants, sa chute marque la fin d’une période sombre et le début d’une ère démocratique.
"Au moins, rétablissons la démocratie au vrai sens du terme, parce qu'elle n'existe plus depuis 98 (1998), au Niger personne n'a la possibilité de marcher même à deux. Et c'est ça qu'on va appeler la démocratie ? Des élections truquées, des candidats qui ne répondaient pas aux exigences des lois et règlements de la république, et maintenant ils nous proclament chef d'état et font ce qu'ils veulent de nous. Non !", affirme Tahirou Guimba, homme politique nigérien.
Les manifestants scandaient des slogans hostiles à la CEDEAO, l’organisation régionale ouest-africaine et aux puissances occidentales. Non sans brandir les drapeaux russes. Euphoriques, des manifestants ont donné déjà carte blanche aux putschistes.
"Nous n'avons aucun scrupule sur la durée de leur transition ni sur quoi que ce soit d'autre. Il n'est jamais trop tard pour rectifier les choses, mais l'essentiel est que le Niger soit refondé, l'essentiel est que le Niger retrouve sa pleine souveraineté, l'essentiel est que nous soyons des hommes libres, l'essentiel est que les organisations sous-régionales dirigées par certaines puissances ne nous intéressent pas. Les Maliens ont pris leur destin en main, les Burkinabés l'ont fait, les Nigériens viennent de le faire", souligne Tahirou Guimba.
Dans un sursaut d’orgueil, le président déchu, toujours séquestré jeudi avec sa famille dans sa résidence officielle à Niamey a rejeté le coup d’État.
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