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Éthiopie : démission de la présidente de la Commission électorale

Éthiopie : démission de la présidente de la Commission électorale
Le personnel électoral continue de compter les votes dans un bureau de vote de la capitale Addis-Abeba, en Éthiopie, le 22 juin 2021   -  
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Ethiopie

La présidente de la Commission nationale électorale d'Éthiopie (NEBE), Birtukan Mideksan, une ex-opposante emprisonnée qui était en poste depuis décembre 2018, a annoncé lundi avoir remis sa démission pour des raisons de santé.

"Ayant besoin d'un long repos pour prendre soin de ma santé, j'ai remis ma lettre de démission le 12 juin au cabinet du président de la Chambre des représentants du Peuple (chambre basse du Parlement, ndlr) pour l'informer que je quitterai, de mon propre gré, mes fonctions de présidente de la NEBE le 7 août 2023", écrit Mme Birtukan, 49 ans, dans un post sur Facebook.

"Le délai restant sera consacré à boucler des tâches inachevées et à assurer la transition administrative", poursuit-elle, sans autre détail.

Parmi les "tâches inachevées" devrait figurer la proclamation des résultats officiels du référendum sur la création dans le sud de l'Éthiopie d'un 12e État régional au sein de l'État fédéral.

Le scrutin s'est déroulé le 6 février dans plusieurs zones administratives de l'État régional des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNPR) ayant réclamé leur regroupement au sein d'une nouvelle région. Mais le vote avait été annulé dans la zone de Wolayta, en raison d'irrégularités et y a été réorganisé le 19 juin.

Selon les résultats publiés par la NEBE le 24 juin, les électeurs s'y sont très majoritairement prononcés en faveur d'une nouvelle région, comme ceux des autres zones concernées.

Deux référendums similaires, en 2019 et 2021, ont déjà abouti à la création de deux régions supplémentaires, Sidama et Sud-Ouest, scissions de la SNNPR.

Ancienne juge puis dirigeante de l'opposition, emprisonnée dans les années 2000 sous le régime de la coalition dominée entre 1991 et 2018 par le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), ensuite exilée aux Etats-Unis, Mme Birtukan avait été choisie par le nouveau Premier ministre Abiy Ahmed, peu après son arrivée au pouvoir en 2018, pour présider la NEBE.

"Au cours des quatre ans et six mois écoulés, j'ai essayé de façon honnête et conforme à la loi de remplir mon devoir : gérer les partis politiques et organiser trois référendums et une élection nationale", souligne-t-elle.

La NEBE est, selon la Constitution, chargée "hors de toute influence d'organiser les élections de manière impartiale, libre et équitable", dans un pays où la sincérité des scrutins a néanmoins longtemps été contestée.

En 2018, M. Abiy avait promis que les législatives de 2020 seraient "libres, justes et démocratiques", mais elles avaient été reportées à deux reprises, en raison de la pandémie de Covid, puis de difficultés logistiques.

Finalement organisées en 2021, elles n'avaient pas pu se dérouler dans toutes les circonscriptions en raison de multiples violences, notamment un conflit armé opposant le pouvoir fédéral aux autorités de la région du Tigré, issus du TPLF.

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