Ouganda
Dans le nord de l'Ouganda, les habitants se retournent contre la combustion du charbon de bois. La pratique séculaire qui fournit du carburant mais risque la désertification par l'abattage incontrôlé des arbres.
La production de charbon de bois persiste malgré l'ordonnance présidentielle, ainsi qu'une loi contre le changement climatique habilitant les autorités locales à réglementer les activités nuisibles.
L'Ouganda a longtemps lutté pour protéger ses forêts, au milieu d'une explosion démographique qui alimente la demande de sources d'énergie végétales perçues comme bon marché, en particulier le charbon de bois.
Le principal fournisseur de charbon de bois du pays, le nord de l'Ouganda, est depuis longtemps le théâtre d'une destruction continue des forêts, les dirigeants locaux exigeant une interdiction totale de la production commerciale.
Selon un rapport de 2018 de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, la dépendance au charbon de bois ou au bois de chauffage est la plus élevée en Afrique et en Asie, certaines villes africaines dépendant presque entièrement du charbon de bois pour la cuisine.
Selon l'Agence spatiale européenne, environ 25 à 35 % des émissions de gaz à effet de serre qui modifient le climat proviennent de ce que l'on appelle la combustion de la biomasse, qui comprend également les incendies saisonniers intentionnellement allumés pour défricher des terres pour l'agriculture.
La plupart de ces incendies se produisent dans les régions tropicales d'Afrique.
En Ouganda, un pays d'Afrique de l'Est de 45 millions d'habitants, le charbon de bois est préféré dans les ménages de tous les revenus, mais surtout chez les pauvres des villes - considéré comme idéal dans la préparation de certains plats qui nécessitent une cuisson lente.
Les familles de la classe moyenne entretiennent à la fois des cuisinières à gaz et des poêles à charbon.
Le président ougandais Yoweri Museveni a récemment publié un décret interdisant la production commerciale de charbon de bois dans la région, perturbant un commerce national qui a longtemps été influencé par des sensibilités culturelles autant que par l'apparente abondance de terres en friche.
Il reste à voir dans quelle mesure l'ordre du président sera efficace au milieu des problèmes de corruption et d'une pénurie inévitable qui ne manquera pas de rendre le charbon de bois plus cher.
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