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Maroc : des cultures résistantes à la sécheresse

Un agriculteur égrène le blé dans sa ferme du village de Cherafat, dans le nord-ouest du Maroc.   -  
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Adel Hana/AP

Maroc

Dans la petite commune de Marchouch, près de Rabat, des agriculteurs marocains collaborent avec un groupe de scientifiques internationaux. Ils souhaitent créer des cultures qui pourront mieux résister aux effets du changement climatique et qui seront plus rentables.

Car avec la flambée des prix du carburant et des engrais, les agriculteurs constatent une baisse de leur rentabilité.

"En période de sécheresse, ces variétés affichent un rendement amélioré de 30 % par rapport aux autres variétés, les anciennes. Grâce à cette avancée, nous pensons pouvoir relever ce défi et répondre à la question de la souveraineté alimentaire", explique Faouzi Bekkaoui, directeur de l'Institut de recherche agronomique du Maroc.

En 2021, le Maroc a produit 10,3 tonnes de blé. L'année dernière, en raison de la sécheresse, la production a chuté à 3,2 tonnes. Il s'agit de la plus mauvaise récolte depuis 60 ans, selon l'Institut de recherche agronomique du pays.

"Nous remercions les chercheurs parce qu'ils ont créé de nouvelles et excellentes cultures qui ont aidé les agriculteurs. Ces cultures les encouragent à poursuivre leur travail. Sans elles, les agriculteurs auraient abandonné ce métier parce que les anciennes cultures ne donnaient plus de bonnes récoltes", explique Slimani Abdallah, agriculteur.

Les recherches ont lieu dans un laboratoire de la capitale marocaine. Les scientifiques procèdent à des croisements de plantes en utilisant des techniques agricoles traditionnelles afin de continuer à produire de nouvelles variétés.

“Nous avons lancé un programme dans ce but il y a trois ans. Aujourd'hui, nous développons de nouvelles cultures et nous les donnons aux entreprises qui ont une licence pour produire les nouvelles cultures en grandes quantités, de façon à ce qu'elles parviennent aux agriculteurs au bout de trois ou quatre ans”, explique Moha Ferrahi, de l'Institut de recherche agronomique.

Selon la Banque mondiale, en 1965, l'agriculture, la sylviculture et la pêche représentaient 23,4 % du PIB du Maroc. Mais en 2021, ce taux a presque diminué de moitié et est passé à 12 %.

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