Afrique du Sud
Oscar Pistorius a déposé une demande de libération conditionnelle.
L’ancien coureur olympique sud-africain devrait assister vendredi à une audience qui décidera s’il est libéré du centre correctionnel d'Atteridgeville à Pretoria dix ans après avoir tué sa petite amie Reeva Steenkamp. Il lui avait tiré dessus à plusieurs reprises à travers la porte des toilettes de son domiciles le 14 février 2013.
Les parents de la victime qui s’opposent à la libération de Pistorius seront autorisés à s'adresser à la commission des libérations conditionnelles lors de l'audience. L'intervention des proches d'une victime est l'un des nombreux facteurs pris en compte.
"Le comportement du délinquant est l'élément le plus important à prendre en compte par la commission. Il est évident que pendant toute la durée de l'emprisonnement du délinquant, sa conduite est examinée de près par les responsables de l'administration pénitentiaire. La commission des libérations conditionnelles examinera si le délinquant s'est bien comporté pendant son incarcération, s'il a suivi des cours de préparation à la vie active, s'il a participé à des activités éducatives. L'examen cumulatif de ces éléments permettra à la commission de déterminer s'il peut ou non bénéficier d'une libération conditionnelle" a expliquéNeo Mashele, expert juridique.
À Johannesburg, les sentiments sont partagés quant à l'éventuelle libération conditionnelle de Pistorius vendredi.
_"Je crois que les gens méritent une seconde chance. S'il a purgé sa peine et appris sa leçon, alors, oui, il peut sortir. Je sais qu'il y a beaucoup de guérison à faire pour beaucoup de gens, mais je pense que c'est aussi sa chance de revenir dans la société." a expliqué_Nomzamo Maxheke, habitant de Johannesburg.
"Je pense que c'est encore un peu trop tôt, étant donné la quantité de preuves contre lui et ..., le temps que quelqu'un devrait normalement purger pour un meurtre. Je pense que c'est encore un peu rapide pour lui de sortir, mais je veux dire, j'espère tout ira pour le mieux, quoi qu'il en soit". a dit Hugh Green-Thompson, habitant de Johannesburg.
Pistorius, qui a aujourd'hui 36 ans, a finalement été condamné après plusieurs appels à 13 ans et cinq mois de prison pour meurtre en 2017.
L' ancien athlète cherche à obtenir une libération conditionnelle depuis 2021, mais une audience prévue cette année-là a été annulée en partie parce qu'il n'avait pas encore rencontré Barry et June Steenkamp dans le cadre d'un processus connu sous le nom de dialogue entre la victime et l'agresseur. Ce dialogue est obligatoire en Afrique du Sud - si les victimes ou leur famille le souhaitent - avant qu'un délinquant puisse bénéficier d'une libération conditionnelle.
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