France
Les bases françaises au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Gabon sont "toujours utiles" et doivent être maintenues dans le nouveau dispositif français du golfe de Guinée, estime un rapport sénatorial adopté mercredi.
Le document souligne que des opérations "lourdes et longues" comme l'opération anti-djihadiste Barkhane, achevée en août dernier, "ne sont plus souhaitables" mais ne doivent "nullement signifier un abandon des efforts de contribution au développement de la région, des efforts d'influence, de protection des ressortissants".
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé fin février une "diminution visible" des effectifs militaires français sur le continent, avant d'effectuer un voyage en Afrique où il a affirmé que cette réorganisation ne constituait "ni un retrait, ni un désengagement".
Selon le rapport de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, le maintien des bases françaises prépositionnées dans le golfe de Guinée permettrait de "mener des opérations lourdes dans l'urgence".
Actuellement, 1 650 soldats français sont présents au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Gabon, selon l'état-major, avec notamment pour mission d'assurer la sécurité des ressortissants français. Le rapport évoque quelque 150 000 Français vivant au sud du Sahara.
Le texte, corapporté par les sénateurs Bernard Fournier (LR), François Bonneau (UC) et Gisèle Jourda (SER), prône également une "diplomatie d'influence" plus ambitieuse en Afrique, mentionnant en particulier "une offensive idéologique globale" de la Russie.
Le président de la commission Christian Cambon estime pour sa part "urgent" de proposer aux pays du golfe "de nouveaux partenariats".
Paris avait annoncé il y a un an vouloir discuter avec les États du golfe de Guinée, menacés par les djihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique, pour mettre au point une nouvelle relation, sur fond de dégradation majeure de l'image de la France en Afrique. Mais aucun accord formel n'a été annoncé depuis.
L'armée française a été poussée hors du Mali et du Burkina Faso par les juntes au pouvoir dans ces deux pays. La France déploie encore quelque 3 000 militaires dans la région, notamment au Niger et au Tchad, après y avoir compté jusqu'à 5 500 hommes.
Une source militaire française avait évoqué à l'AFP des frictions entre l’Élysée et l'état-major, qui a plaidé notamment pour la préservation des bases dans le golfe.
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