Angola
Depuis vingt ans, l'école de basket Formigas do Cazenga réalise les rêves de toute une communauté à Cazenga, la municipalité la plus peuplée de Luanda, capitale de l'Angola. Aujourd'hui, elle est épaulée dans sa mission grâce à un partenariat avec la France.
Les jeunes formés sur place sont issus de milieux modestes. Ce sont eux, les "Formigas", les fourmis, de Cazenga comme nous l'explique Eduardo Fonseca Luís Raúl, entraîneur et secrétaire général et fondateur de Formigas do Cazenga.
"Des fourmis qui travaillent sans arrêt"
"Cela fait référence à la manière dont les fourmis s'organisent et à la force de travail, la volonté, l'humilité et la façon dont ces jeunes travaillent sans arrêt," souligne-t-il avant d'ajouter : "Ils sont toujours concentrés, même les plus jeunes."
Ces deux dernières décennies, la structure a accueilli 2000 enfants angolais pour leur apprendre le basket et bien plus encore.
"Il s'agit d'abord, d'éducation," fait remarquer Eduardo Fonseca, "de donner des valeurs morales, éthiques et culturelles à nos jeunes et de leur apprendre à acquérir une éducation, à faire preuve de respect et à être organisés et persévérants dans la vie. Aujourd'hui, suite à la la pandémie, on est à un effectif de 180 à 190 basketteurs," précise-t-il.
Sara Caetano, joueuse star des Formigas
L'une des joueuses stars des Formigas, c'est Sara Caetano. "Dès le départ, quand j'ai commencé, ils m'ont montré qu'ils n'étaient pas simplement des entraîneurs ou des collègues, mais qu'on était une famille et que j'avais des sœurs sur lesquelles je pouvais compter," raconte-t-elle.
L'entraide, mais aussi le travail sont les maîtres-mots des Formigas dans le sport, mais pas uniquement."J'ai appris beaucoup, non seulement en tant que joueuse, mais aussi en tant que personne," confie Sara. "J'ai appris que dans le sport et dans la vie, il faut être gentil, respecter les autres, sur le terrain et en dehors et malgré tout ce qui peut se passer, il faut aussi être bon élève," dit-elle.
Tony Parker veut "donner une opportunité à ces enfants d'atteindre leurs objectifs"
L'école Formigas do Cazenga a reçu le soutien de l'ancien champion de basket franco-américain Tony Parker qui a remporté quatre championnats NBA aux États-Unis avec les San Antonio Spurs. Il accueille Sara au sein de son académie de basket à Lyon.
"J'ai toujours su que je voulais fonder une académie à la fin de ma carrière," indique Tony Parker. "On l'a ouverte en 2019, donc cela fait trois ans maintenant," poursuit-il. "C'est pour moi, une manière incroyable de rendre ce qui m'a été donné," affirme-t-il.
Né en Belgique d'un basketteur américain et d'une mère néerlandaise, Tony Parker a obtenu la nationalité française et est devenu un joueur vedette de l'équipe de France de basket. Aujourd'hui retiré des parquets, il soutient des organisations caritatives dont son académie. "Pour moi, à chaque fois que je vois un enfant sourire, cela n'a pas de prix," assure l'ancien champion. "Il s'agit de donner une opportunité à ces enfants de réaliser leurs rêves - c'est d'ailleurs la devise de l'Académie : "Viens à l'Académie, tu auras un travail !" Je veux m'assurer que tous les enfants qui la rejoignent puissent atteindre leurs objectifs dans la vie," indique-t-il.
"Mon projet, c'est d'aller en Angola," ajoute Tony Parker qui souhaite intégrer dans son Académie, d'autres joueurs originaires de ce pays, mais aussi d'ailleurs. "On a commencé avec Sara parce qu'elle avait le potentiel pour faire quelque chose avec l'équipe de basket que nous aidons là-bas," dit-il avant de déclarer : "Je veux aller sur place, leur rendre visite et essayer de trouver d'autres enfants comme Sara."
"Rien n'est impossible !" assure Sara
Sara, de son côté, est consciente de sa chance : "Mon jeu a évolué depuis que je suis [à l'Académie] au plan collectif et tactique. Mon rêve, c'est de devenir manager, je fais des études pour cela, je suis les cours à l'Académie et c'est génial, les gens sont incroyables, ils m'aident beaucoup et me soutiennent pour que je puisse concrétiser mon rêve," se réjouit-elle.
Pour les élèves de Formigas do Cazenga, Sara est un exemple à suivre. "Je veux dire à la prochaine génération de continuer à travailler et de croire en ses rêves parce que rien n'est impossible !" lance-t-elle pour conclure.
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